3 000 milliards de $ d’or au pays du Bitcoin : Au Salvador, Nayib Bukele dévoile un nouveau trésor
Une découverte qui vaut de l’or. Le Salvador, souvent au centre des débats grâce à ses positions sur le Bitcoin, vient d’ajouter une corde spectaculaire à son arc. Le président Nayib Bukele a annoncé pendant la nuit la découverte de 3 000 milliards de dollars d’or inexploité. Cette révélation, relayée sur ses réseaux sociaux, place le petit pays d’Amérique centrale sous les projecteurs mondiaux. Avec des réserves d’or estimées à près de 17 % de l’offre mondiale totale, cette découverte pourrait changer la donne.
Bukele a précisé que seulement 4 % du territoire national avait été exploré jusqu’à présent, révélant déjà 50 millions d’onces d’or. Selon ses estimations, cette richesse représente 8 800 % du PIB actuel du pays. Une manne colossale qui pourrait financer de nombreux projets d’infrastructure, créer des milliers d’emplois et stimuler l’économie locale.
- Le Salvador a découvert 3 000 milliards de dollars d’or inexploité, représentant 17 % de l’offre mondiale totale.
- Seulement 4 % du territoire a été exploré, révélant déjà 50 millions d’onces d’or.
Vers une révolution économique… et un bras de fer législatif ?
Revenons quelques années en arrière et comprenons le contexte de cette découverte. En 2017, le Salvador est devenu le premier pays au monde à interdire l’exploitation minière métallique. Cette loi, votée après onze ans de débats houleux, visait à protéger les ressources naturelles du pays et à répondre aux pressions des communautés locales.
Les raisons sont nombreuses. Le Salvador, déjà en pénurie chronique d’eau potable, redoutait les contaminations provoquées par les produits chimiques toxiques utilisés dans l’extraction minière, comme le cyanure. Des catastrophes écologiques passées, telles que la contamination du fleuve Lempa, avaient démontré l’impact désastreux des activités minières sur les écosystèmes.
Par ailleurs, les communautés rurales, souvent premières victimes des activités minières, s’opposaient fermement aux projets d’extraction, craignant pour leur santé et leurs terres. Ces tensions avaient culminé avec des assassinats d’activistes environnementaux, comme celui de Marcelo Rivera, en 2009.
Les experts estimaient que les coûts environnementaux et sociaux à long terme dépasseraient largement les bénéfices économiques immédiats.Beaucoup voyaient l’exploitation minière comme un levier pour les multinationales, mais pas pour le peuple salvadorien.
L’or : Une interdiction absurde
Pour Bukele, cette interdiction est devenue un frein au développement économique. Il l’a qualifiée d’“absurde”, rappelant que le Salvador est le seul pays au monde à appliquer une interdiction totale de ce type.
« DIEU A PLACÉ UN TRÉSOR GÉANT SOUS NOS PIEDS : Le Salvador possède potentiellement les gisements d’or avec la plus forte densité au km² au monde. Situé dans la ceinture de feu du Pacifique, l’une des zones les plus riches en ressources minérales grâce à son activité volcanique… (…)
Nous sommes le SEUL pays au monde à interdire totalement l’exploitation minière, une pratique qu’aucun autre pays n’applique. Absurde ! Cette richesse, donnée par Dieu, peut être exploitée de manière responsable pour apporter un développement économique et social sans précédent à notre peuple. »Source : Nayib Bukele sur X
Ce tweet, qui n’est pas si ancien, a permis à Bukele d’appuyer sa vision, le président a déjà invité des experts internationaux à étudier le potentiel d’extraction des ressources naturelles du Salvador, au-delà de l’or.
Bitcoin et or : le Salvador au carrefour des richesses
C’est donc dans un sens sans surprise que Nayib Bukele hier a annoncé la découverte de 3 000 milliards de dollars d’or ainsi que d’autres matériaux stratégiques comme le gallium, le tantale et l’étain, essentiels pour les industries de pointe.
Au Salvador, Bitcoin et l’or sont rois
Les réserves identifiées représentent près de 4 fois le produit intérieur brut (PIB) actuel du Salvador, selon Bukele. Ces richesses naturelles pourraient dépasser 8 800 % du PIB du pays si elles sont exploitées à leur plein potentiel. Le président n’a pas manqué de souligner que seulement 4 % de ces gisements ont été explorés jusqu’à présent, laissant entrevoir un potentiel encore plus vaste.
Cette annonce arrive alors que le Salvador cherche à diversifier son économie. Bukele, qui a fait de l’adoption du Bitcoin une priorité, pourrait utiliser ces ressources pour financer des projets d’infrastructure, générer des emplois et stimuler le développement local …. ou pour acheter du bitcoin !
Alors que le Salvador a déjà marqué l’histoire en adoptant le Bitcoin comme monnaie légale, cette nouvelle découverte d’or pourrait renforcer sa stratégie économique hybride.
Bitcoin, plus rare que l’or ?
La découverte de ces vastes réserves d’or met en lumière un paradoxe : alors que l’or, symbole de richesse tangible, est potentiellement abondant au Salvador, le Bitcoin, repose sur une rareté immuable, limitée à 21 millions d’unités par son code. Cette dichotomie soulève une question essentielle : comment concilier ces deux atouts économiques, qui incarnent des visions diamétralement opposées de la finance et de la souveraineté économique ?
D’un côté, l’or pourrait apporter une stabilité bienvenue, et réclamée par le FMI, soutenant des projets d’infrastructure et d’emploi à grande échelle. De l’autre, le Bitcoin, avec sa nature décentralisée et résolument moderne, continue d’attirer les regards des investisseurs et des innovateurs. Toutefois, le défi réside dans l’équilibre : comment exploiter ces ressources sans sacrifier les ambitions numériques ni céder aux pressions internationales, notamment celles du FMI encore une fois, qui pourraient exiger un compromis sur la politique Bitcoin en échange de financements essentiels pour le pays émergent ?
Nous n’aurons pas la réponse à cette question aujourd’hui. Une chose est sûre toutefois : avec de l’or dans ses poches et du Bitcoin dans son wallet, le Salvador semble désormais avoir toutes les cartes en main. Affaire à suivre.