Minage de Bitcoin : CleanSpark obtient un prêt de 100 millions de $ de Coinbase
Bitcoin au service de l’IA. Le minage de Bitcoin est une activité qui nécessite beaucoup d’énergie, mais aussi beaucoup de capitaux. Les mineurs doivent en effet régulièrement investir dans de nouvelles machines pour rester compétitifs. Et c’est justement ce que va faire CleanSpark, grâce à un prêt de 100 millions de dollars obtenu auprès de Coinbase Prime. En plus de développer ses capacités de minage, l’entreprise compte aussi se lancer dans le calcul haute performance (HPC), un domaine lié à l’intelligence artificielle (IA).
- CleanSpark a obtenu un prêt de 100 millions de dollars de Coinbase Prime pour développer ses capacités de minage de Bitcoin et se diversifier dans le calcul haute performance (HPC).
- D’autres entreprises de minage de Bitcoin, telles que Riot Blockchain et Marathon Digital Holdings, investissent également dans le HPC pour profiter d’un marché en croissance et valoriser leur infrastructure énergétique.
Un prêt de 100 millions de $ pour financer le minage et le calcul haute performance
CleanSpark est une entreprise spécialisée dans le minage de Bitcoin, qui utilise des sources d’énergie renouvelable ou à faible coût pour alimenter ses machines. Elle possède actuellement quatre sites aux États-Unis, dans les états de Géorgie et du Texas, où elle exploite environ 95 000 ordinateurs dédiés au minage.
Pour augmenter sa capacité de production, CleanSpark a annoncé le 22 septembre avoir obtenu un financement de 100 millions de dollars de la part de Coinbase Prime, la branche institutionnelle de la célèbre plateforme d’échange de cryptomonnaies. Ce prêt est garanti par une partie des 13 000 bitcoins détenus par l’entreprise, soit environ 400 millions de dollars au cours actuel.
Selon le communiqué de presse, CleanSpark va utiliser ces fonds pour développer ses activités de minage de Bitcoin, mais aussi pour se diversifier dans le calcul haute performance (HPC). Il s’agit d’un domaine qui consiste à utiliser des superordinateurs pour réaliser des tâches complexes, comme la modélisation climatique, la recherche médicale ou l’intelligence artificielle.
Harry Sudock, le directeur commercial de CleanSpark, a déclaré que l’entreprise voulait « maximiser la valeur de chaque actif qu’elle possède », et qu’elle voyait dans le HPC une « opportunité de croissance complémentaire » au minage de Bitcoin.
Le minage de Bitcoin, un secteur en constante mutation
CleanSpark n’est pas la seule entreprise de minage de Bitcoin à vouloir se diversifier dans le HPC. D’autres acteurs du secteur ont également annoncé des projets similaires ces derniers mois.
C’est le cas par exemple de Riot Blockchain qui a lancé en juin dernier une nouvelle division dédiée au calcul haute performance et à l’intelligence artificielle. La société a investi 650 millions de dollars dans ce projet, dont 100 millions également prêtés par Coinbase, qui devrait être opérationnel d’ici fin 2025.
De son côté, Marathon Digital Holdings a signé en juillet dernier un partenariat avec NVIDIA, le leader mondial des cartes graphiques, pour utiliser ses processeurs spécialisés dans le calcul haute performance. Marathon prévoit d’allouer environ 30% de sa capacité de minage au HPC d’ici fin 2025.
En se tournant vers le HPC, les mineurs espèrent profiter d’un marché en forte croissance, estimé à 50 milliards de dollars d’ici 2027. Ils comptent aussi valoriser leur infrastructure énergétique, qui peut être utilisée pour d’autres applications que le minage de Bitcoin. Le minage de Bitcoin n’est donc plus seulement une affaire de cryptomonnaies, mais aussi d’intelligence artificielle. Et les mineurs l’ont bien compris. En diversifiant leurs activités, ils cherchent à optimiser leur rentabilité et à sécuriser leur avenir. Un pari audacieux, mais nécessaire, pour rester dans la course.
Ben Canton
Avec une formation en littérature et en langues, j’aime mêler l’analyse rigoureuse au goût des idées pour décrypter les grands enjeux économiques et (géo)politiques liés aux cryptomonnaies. Depuis 2019, j’écris pour le Journal du Coin, et je collabore également avec Tahiti Cryptomonnaie, où je me concentre sur des sujets comme le Bitcoin, les MNBC, la tokenisation des RWA et plus largement les mutations stratégiques du Web3. Lecteur passionné, curieux du monde et des rapports de pouvoir qui le structurent, je m’efforce de rendre ces thématiques accessibles à tous, avec une attention particulière pour les projets pensés pour le grand public.
