
Vols de crypto : La police australienne saisit un manoir, une Mercedes et 25 bitcoins
Un hacker qui a trop flambé ? La police fédérale australienne (AFP) a annoncé avoir saisi des biens d’un homme du Queensland, dont un manoir et une Mercedes-Benz, en plus de près de 25 bitcoins. Ces actifs seraient liés à des activités criminelles, notamment au piratage d’une bourse crypto française en 2013.
- La police fédérale australienne a saisi des biens d’un homme du Queensland, incluant un manoir, une Mercedes-Benz et près de 25 bitcoins, pour leur lien présumé avec le piratage d’une bourse crypto française en 2013.
- Bien que le vol de 950 BTC n’ait pas fait l’objet d’une enquête criminelle, les autorités ont obtenu une ordonnance judiciaire pour confisquer les biens, estimant qu’ils ne pouvaient être liés à des revenus légitimes identifiables.

Un hacker de League of Legends accusé d’avoir aussi volé des bitcoins
Selon un communiqué de presse de l’AFP (Australian Federal Police) du 18 mai 2025, les autorités australiennes ont saisi près de 25 BTC, une maison de luxe et une Mercedes-Benz, pour une valeur totale de 4,5 millions de dollars australiens (soit 2,88 millions de dollars américains).
L’enquête de l’AFP a commencé en septembre 2018, après que les forces de l’ordre luxembourgeoises ont partagé des informations sur des transactions Bitcoin suspectes liées à cet homme du Queensland. Ce dernier avait déjà été condamné pour le piratage d’une société de jeux vidéo américaine.
L’AFP affirme que son enquête a également établi un lien entre cet homme et le vol de 950 BTC survenu en 2013 sur une bourse crypto française.
Bien qu’aucune enquête criminelle n’ait été ouverte concernant ce vol de bitcoins, l’AFP a obtenu une ordonnance judiciaire de confiscation des biens en avril 2025, affirmant qu’ils ne pouvaient pas être liés à des « revenus légitimes identifiables ».
Selon le média local 7NEWS, le propriétaire des actifs confisqués serait Shane Stephen Duffy, qui avait plaidé coupable de fraude et de piratage informatique en 2016 pour avoir vendu les données personnelles des joueurs de League of Legends.

La police australienne a des « pouvoirs uniques » pour saisir des biens
Il aurait également été accusé d’avoir piraté le compte X du président de Riot Games, Marc Merrill, pour promouvoir son entreprise de vente de données, qui proposait de vendre l’accès aux comptes d’autres joueurs de League of Legends.
Le commandant de l’AFP, Jason Kennedy, a déclaré que l’agence disposait de « pouvoirs uniques » en vertu de la loi sur les produits du crime pour « restreindre et confisquer » les actifs qu’elle soupçonne d’être des produits du crime, y compris de la cybercriminalité.
« Les profits tirés d’activités criminelles sont souvent utilisés pour financer d’autres actes criminels, c’est pourquoi l’AFP travaille en étroite collaboration avec ses partenaires du CACT [Criminal Assets Confiscation Taskforce] pour cibler les produits du crime et s’assurer qu’ils sont réinvestis dans la communauté. »
Jason Kennedy, commandant de l’AFP – Source : Communiqué de presse
Les produits de la vente des actifs seront versés à un fonds spécial destiné à soutenir les mesures de prévention de la criminalité et d’application de la loi, a déclaré l’AFP.
Depuis juillet 2019, le CACT a utilisé son pouvoir pour saisir plus de 1,2 milliard de dollars d’actifs, y compris des maisons, des voitures, des yachts, des cryptomonnaies et des œuvres d’art.
Cette affaire rappelle que les autorités australiennes sont très actives contre les cybercriminels et qu’elles ne plaisantent pas avec le respect de la réglementation en cours. L’année dernière, elles avaient ainsi fait fermer 5000 plateformes frauduleuses en appliquant cette stratégie claire : « Arrêter, vérifier, signaler ».
