Bitcoin : Google défie la création de Satoshi Nakamoto avec la puce quantique Willow

L’informatique quantique est au cœur des préoccupations de l’écosystème crypto. En effet, l’avènement des ordinateurs quantiques pourrait mettre en péril les algorithmes de chiffrement qui sont au cœur des cryptos. Par exemple, des chercheurs de l’Université de Shanghai ont récemment démontré la possibilité de casser certains algorithmes de chiffrement avec ce type d’ordinateurs. Récemment, Google a dévoilé « Willow », une puce quantique capable de résoudre en quelques minutes des problèmes qui prendraient des millions d’années aux supercalculateurs actuels, relançant les débats autour de la sécurité de Bitcoin.

Les points clés de cet article :
  • L’annonce de la puce quantique « Willow » par Google a bouleversé l’écosystème crypto en raison de son potentiel à remettre en cause les algorithmes de chiffrement actuels.

  • Bien que Willow ne soit pas encore assez puissante pour menacer directement Bitcoin, elle représente une avancée inquiétante vers une informatique quantique capable de dépasser les supercalculateurs d’aujourd’hui.


Google dévoile Willow sa nouvelle puce quantique

Bitcoin et l’ensemble des cryptomonnaies, reposent sur des algorithmes cryptographiques tels que ECDSA pour les signatures et SHA-256 pour le hachage. 

Ces algorithmes, robustes face aux ordinateurs classiques, pourraient être rendus obsolètes par des ordinateurs quantiques suffisamment puissants.

Le 9 décembre, Google a dévoilé sa nouvelle puce quantique intitulée « Willow »

Annonce publiée par Google concernant sa puce quantique Willow, Bitcoin.

« Aujourd’hui, l’équipe Quantum AI de Google a dévoilé Willow, une puce informatique quantique de pointe qui a démontré sa capacité non seulement à corriger les erreurs de manière exponentielle, mais aussi à traiter certains calculs plus rapidement que les superordinateurs dans les délais connus en physique. »

En pratique, Willow est une puce quantique avec 70 « qubits », qui sont comme des super bits. Pour rappel, dans un ordinateur traditionnel, un bit classique peut prendre deux valeurs, soit 0 soit 1. De son côté, un qubit, lui, peut prendre les valeurs 0, 1, ou une combinaison des deux en même temps, grâce à une propriété appelée « superposition ».

Google un danger pour la crypto ?

Évidemment, l’annonce de cette nouvelle puce a rapidement atteint la sphère crypto. En effet, nombreux sont les observateurs qui craignent qu’un tel ordinateur ne puisse mettre en péril la sécurité de Bitcoin, et des autres cryptos.

Bien que les 105 qubits de Willow soient encore loin des millions nécessaires pour casser directement Bitcoin, cette puce est une étape de plus dans une progression vers l’informatique quantique.

Plusieurs projets explorent déjà la cryptographie post-quantique, des algorithmes conçus pour résister aux attaques des ordinateurs quantiques. Bitcoin, en particulier, pourrait nécessiter un hard fork pour intégrer de nouvelles signatures résistantes. 

Toutefois, ce processus est des plus délicat et souvent controversé. En effet, il implique un consensus global, qui peut être fastidieux à atteindre.

Évidemment, ces questionnements n’ont absolument rien de novateur. En effet, cela fait depuis au moins 2019 que les travaux quantiques de Google interrogent la sphère crypto.

Renaud H.

Ingénieur en software et en systèmes distribués de formation, passionné de cryptos depuis 2013. Touche à tout, entre mining et développement, je cherche toujours à en apprendre plus sur l’univers des cryptomonnaies et à partager le fruit de mes recherches à travers mes articles.