Bitcoin : Guide de survie en territoire familial hostile
Bitcoin family. Cette année sera sans doute particulière pour les amateurs de cryptomonnaies en déplacement familial pour les fêtes de fin d’année. Car le bonheur de voir le bitcoin décoller vers de nouveaux sommets sera sans aucun doute à la hauteur des stupidités proférées autour de la dinde aux marrons. Une situation largement alimentée par les reportages très bien construits (ironie inside) sur le sujet au moment de son premier franchissement des 100 000 $ début décembre. Alors, comment faire face à ce déferlement de poncifs sans se transformer en Grinch ? Voici 3 conseils à appliquer sans modération !
- Le Bitcoin pourrait susciter des débats houleux lors des réunions familiales de fin d’année, notamment en raison de son franchissement historique de la barre des 100 000 $.
- Voici quelques conseils pour survivre à ce genre de situations désagréables, mais malheureusement très fréquentes !
Le Bitcoin pour les nuls
La première règle du Bitcoin Club est de ne jamais aborder le sujet avec des personnes non initiées. Malheureusement, ce principe sanitaire ne s’applique pas du côté des interlocuteurs, en particulier s’ils ont des critiques à proférer.
Dans le domaine, le ratio ignorance / énergie dépensée est assez simple. Moins le sujet est maîtrisé, plus les critiques seront affirmées. Spéciale dédicace à ce charmant monsieur qui m’assurait que le Bitcoin était déjà utilisé avant 2009… par son dealer. Elle devait être un peu trop forte !
Certains estimeront que l’énergie dépensée avec un âne permet toujours de le faire avancer. C’est donc dans cette optique d’éducation populaire que plusieurs règles de base doivent être respectées. Et la première consiste à ne pas céder à l’énervement, au risque de se faire taxer de fanatique par ceux qui ne veulent rien entendre.
C’est la raison pour laquelle trois pistes de réactions sont proposées dans cet article, afin de pouvoir parer au plus urgent. Cela tout en comprenant bien que même approximative, une défense quelque peu préparée peut permettre de faire face à presque toutes les mauvaises attaques.
Le Binecogne est inutile !
Qu’est-ce que le Bitcoin ? Une interrogation légitime à laquelle l’Encyclopédie du Coin apporte de nombreux éléments de réponse avec les 10 principales questions qui permettent de mieux le comprendre.
Dans l’esprit de la plupart des gens abreuvés de télé, le Bitcoin est une arnaque sans aucune utilité. Et cela peut se comprendre, en se positionnant depuis les pays riches et leurs économies parmi les plus solides du monde.
Pourtant, le BTC est bel et bien utilisé comme une monnaie au sein de nombreux territoires à la stabilité plus aléatoire. En particulier lorsque les populations locales tentent de s’extraire d’un déterminisme monétaire voué à les appauvrir.
Car le Bitcoin ne connaît pas les frontières. Et même si son prix s’envole régulièrement, la règle du 1 BTC = 1 BTC reste toujours de mise. Un peu comme la stabilité de l’euro, toute relative contre le dollar USD. Le graphique se passe de commentaire.
Un actif hautement spéculatif
C’est la raison pour laquelle le BTC est plus largement privilégié dans les zones touchées par des crises monétaires, comme une solution efficace contre l’hyperinflation. Car, jusqu’à présent, conserver du bitcoin sur le long terme se révèle toujours une solution gagnante, à l’inverse de la plupart des monnaies actuelles !
« Si vous avez acheté 100 $ de bitcoin lorsque Coinbase a été fondée en juin 2012, cela vaudrait maintenant environ 1 500 000 $. Si vous avez gardé 100 $ USD, vous ne pourrez acheter qu’environ 73 $ de marchandises aujourd’hui. Bitcoin est l’actif le plus performant des 12 dernières années, et il est encore tôt. »
Brian Armstrong, fondateur de Coinbase
En effet, le BTC est réputé pour son importante volatilité. Mais là encore, ce positionnement est une question de point de vue… ou plus exactement de point géographique. Car comment doit-on aborder l’effondrement de la livre turque (TRY) de plus de 95 % entre 2013 et aujourd’hui ? Une période au cours de laquelle le bitcoin affiche une hausse de presque… 60 000 % !
De plus, le bitcoin fonctionne en toute indépendance, sans jamais imposer aucune obligation géographique. Et cela uniquement pour ceux qui ont décidé de l’utiliser.
Alors à la question de savoir si le bitcoin est volatil, la question est bien évidemment oui. Mais cela ne revient pas à résumer son activité à des opérations uniquement spéculatives. Car il permet tout à la fois de protéger et de soustraire les fonds impliqués des aléas de la finance traditionnelle du fait de son statut de réserve de valeur. Et cela n’a pas de prix !
Et l’écologie dans tout ça ?
Pourtant, une fois ces poncifs debunkés, il reste encore un écueil de taille. Et ce dernier concerne à chaque fois la supposée pollution imputable au Bitcoin, principalement du fait de son importante consommation énergétique.
Il faut bien comprendre que cette réflexion intervient à chaque fois dans la lignée directe de l’inutilité prétendue du BTC. Car, comme il ne sert à rien, l’énergie impliquée dans le fonctionnement de cette coquille vide est – par effet de syllogisme – exclusivement polluante.
Pourtant, c’est oublier le caractère hautement utile du bitcoin comme moyen d’échange exempt de toute censure et de tout contrôle. Mais également le fait que son industrie minière permet de valoriser une énergie renouvelable excédentaire souvent perdue, faute de clients pour la consommer.
Il suffit de voir l’exemple concret de cette ville de Norvège farouchement opposée aux installations minières implantées sur son territoire. Un combat finalement remporté par les habitants, avec une augmentation de 20 % de leurs factures énergétiques à la clé !
Il existe bien évidemment d’autres critiques émises à l’encontre du bitcoin. Car la mauvaise foi ne s’encombre jamais des arguments qu’elle exige pourtant pour être combattue. Mais le temps – et les performances – finissent par avoir raison des plus récalcitrants. Bon réveillon et bonnes fêtes de fin d’année !