Bitcoin au Koweït : le régulateur rejette les cryptomonnaies catégoriquement
Non, non et non. Alors que certains pays, comme les États-Unis, continuent de tergiverser et que d’autres, à l’image de Singapour, ont décidé d’encadrer officiellement certaines pratiques liées à la crypto, il existe toujours des États qui refusent en bloc tout ce qui touche de près ou de loin à la crypto. Le Koweït fait résolument partie de cette dernière catégorie, et le régulateur national vient de le confirmer avec une circulaire à ce sujet. La Capital Markets Authority (CMA) persiste et signe, et ne veut pas de crypto pour ses ressortissants. Direction le nord du golfe Persique pour voir ce qui cloche avec les monnaies numériques.
Moyen de paiement, investissement ou minage : la petite monarchie dit non aux cryptos
Dans une circulaire publiée en début de semaine, la CMA est plutôt claire et n’y va pas par quatre chemins en confirmant « l’interdiction absolue de toutes les activités liées à la crypto ». Difficile effectivement de faire plus clair.
Dans le document, on peut lire noir sur blanc que l’utilisation de crypto en tant que moyen de paiement est interdite de façon formelle. De même, il est interdit de considérer les actifs virtuels comme un investissement, et donc d’en proposer à ses clients. D’ailleurs, aucune licence de cette sorte ne sera accordée à une personne physique ou morale pour fournir ce type de service. Enfin, les activités de minage sont aussi comprises dans cette « interdiction absolue ».
La seule exception semble concerner les titres financiers déjà règlementés par la Banque centrale du Koweït et par la CMA, mais pas beaucoup de précision à ce sujet. Pour le reste, c’est non, non et non ! À l’heure de justifier ses choix, ce sont toujours les mêmes raisons qui sont avancées par les autorités, à savoir la protection des utilisateurs contre un secteur hautement spéculatif et la lutte contre le blanchiment d’argent.
La circulaire rappelle au passage les exigences du Groupe d’Action Financière (GAFI) en matière de lutte contre le blanchiment, mais aussi de lutte contre le terrorisme. En conclusion, la CMA met également en garde ses concitoyens contre l’achat de tels actifs virtuels via des plateformes internationales, et rappelle les éventuelles poursuites auxquelles s’exposent les contrevenants en cas de non-respect de la présente circulaire.
Le Koweït fait figure d’exception dans le golfe persique
Mais plus important que le respect de la loi, il s’agit surtout de protéger les investisseurs potentiels contre eux-mêmes. En effet, ces crypto-actifs ne sont pas loin d’être le mal incarné, selon la CMA :
« Les clients doivent être conscients de la part de risque pouvant résulter de la négociation d’actifs virtuels (…), en particulier les devises cryptées, car elles n’ont pas de statut juridique et ne sont ni émis ni soutenus par aucun gouvernement. De plus, elles ne sont liées à aucun actif ou émetteur. Et les prix sont toujours tirés par la spéculation, ce qui les expose à une forte baisse. »
La position défavorable de ce petit État de la péninsule arabique dénote légèrement du reste de la sous-région, avec laquelle d’autres pays semblent plus enclins à profiter des avantages qu’offre la cryptomonnaie. Dubaï est, par exemple, bien parti pour devenir une place forte de la crypto. Et les Émirats arabes unis dans leur ensemble s’intéressent fortement au sujet.
Il reste maintenant à voir comment le Koweït appliquera cette loi, et combien de temps mettront les autorités à revenir sur cette décision plutôt radicale. Ceci d’autant plus qu’avec tout le pétrole extrait dans le pays, Bitcoin pourrait, par exemple, servir à limiter le gaspillage énergétique. Mais apparemment, ils ne sont pas encore au courant.
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