Adoption des cryptos : l’Europe de l’Est mène la danse
Bons bitcoins de Russie – Les populations des pays aux économies émergentes sont très friandes de cryptomonnaies. On a déjà pu le constater sur le continent africain, mais il s’avère aussi que c’est le cas des pays d’Europe de l’Est, bien plus avancés dans l’adoption des cryptos que leurs voisins occidentaux.
Ukrainiens et russes à fond sur les cryptos
Un récent rapport de Chainalysis a démontré que les pays émergents sont ceux où les cryptomonnaies attirent le plus l’intérêt des particuliers et petits commerçants. Et ce, pour leur fonction de monnaie d’échange dans la vie économique de tous les jours, plutôt que la simple spéculation.
On découvre ainsi que l’Ukraine et la Russie sont les deux pays où l’adoption des cryptos est la plus poussée parmi les pays du monde. Les transactions on-chain (sur blockchains) sont en effet les plus élevées, en affichant de façon proportionnelle leur pouvoir d’achat.
Hydra : un marché noir support de la crypto-adoption ?
Les cryptomonnaies étant assez mal vues par les autorités en Russie, il n’est presque pas étonnant de découvrir qu’une bonne partie des russes se fournissent en cryptomonnaies grâce à un marché parallèle : Hydra, un marché noir uniquement accessible sur le Darknet.
Selon le rapport de Chainalysis, Hydra serait ainsi la 6e plus importante plateforme d’échange de cryptoactifs en Russie, en termes de volume et valeur en dollars. Des échanges légaux comme Kraken ont ainsi moins de volume d’échange qu’Hydra.
La crypto-bourse du Deep Web aurait ainsi généré plus de 1,2 milliard de dollars de revenus liés aux cryptoactifs en l’espace d’un an (entre juin 2019 et juillet 2020). Cependant, de simples citoyens lambdas peuvent très bien se procurer/vendre des cryptos par ce moyen, ces échanges n’étant pas forcément ceux de pirates, terroristes ou autres blanchisseurs d’argent sale.
Il ne faut ainsi pas tout voir en noir : l’adoption des cryptos à des fins légitimes reste largement majoritaire dans les Pays de l’Est. Ainsi, au cours des 12 derniers mois, Chainalysis estime que, sur les 41 milliards de dollars échangés dans cette région du monde, seulement 1,4% seraient réellement liés à des activités illicites.
Toutes les économies dont le système bancaire n’est pas adapté aux besoins modernes de paiements et de transferts d’argent sont plus enclines à utiliser les cryptomonnaies. Les pays d’Europe de l’Est ne font donc pas exception, et optent volontiers pour les bénéfices apportés par Bitcoin et sa cohorte de cryptoactifs.