La Chine finalise son prototype de cryptomonnaie d’Etat
Certains avancent plus vite que d’autres – Les chances qu’au moins une monnaie numérique de banque centrale (MNBC) voit le jour en 2020 deviennent de plus en plus importantes. La Banque populaire chinoise (PBoC) vient en effet d’annoncer qu’elle avait achevé la « conception globale » de sa cryptomonnaie étatique.
Selon le média chinois SinaFinance, la banque centrale de Chine serait sur le point de finaliser son système de monnaie numérique basé sur le yuan, appelé Digital Currency Electronic Payment (DCEP).
Plus précisément, la PBoC aurait « achevé la conception globale, la formulation standard, la recherche et le développement fonctionnels » de ce yuan numérisé et plus ou moins blockchainisé. Elle aurait aussi terminé des premiers tests conjoints. Les villes chinoises de Shenzhen et Suzhou sont censées être les premières à avoir testé avec succès cette « crypto » d’un nouveau genre, comme nous vous l’avions rapporté en décembre.
L’autorité monétaire chinoise annonce qu’elle va maintenant mener des « recherches approfondies » sur la mise en place du DCEP, notamment pour le préserver de tous risques de cybersécurité.
Cité par AMBCrypto, Matthew Graham, CEO du fonds blockchain Sino Global Capital, résume très bien les implications de ces avancées chinoises :
« Après cinq ans de recherche et d’essais, les détails croissants sur le DCEP constituent une preuve supplémentaire qu’aucune grande puissance ne prend la blockchain plus au sérieux que le gouvernement chinois. (…) la Chine risque de remporter cette « course à l’espace » version blockchain ».
En effet, en terme de CBDC, les États-Unis en sont encore à se questionner, et même si l’Europe semble s’être réveillée d’un coup, elle a quelques encablures de retard. Quant à nos cryptomonnaies favorites, celles des blockchains publiques comme Bitcoin, elles peinent malheureusement toujours à être adoptées par les masses. La DCEP chinoise sera-t-elle une menace pour ces dernières, ou aidera-t-elle finalement à les populariser ? Là est la question.