Voici l’ABCD, le premier stablecoin africain
Grande première en Afrique – La startup Bit Sika vient de présenter son stablecoin baptisé Africa Stable Coin (ABCD), indexé sur la monnaie nigérienne (le naira). Ce nouveau stablecoin est hébergé sur la blockchain native de Binance.
Le premier stablecoin africain
L’Afrique démontre un intérêt grandissant pour les cryptomonnaies. Bien qu’il n’y ait pour le moment que très peu de plateformes d’échange, les startups ne manquent pas d’idées pour développer des projets blockchains.
C’est le cas de la startup Bit Sika, basée au Ghana et spécialisée dans les transferts d’argent transfrontaliers. Bit Sika s’est associée à Linova Capital, une entreprise spécialisée dans les investissements crypto, afin de créer l’Africa Stable Coin (ABCD) sur la Binance Chain, dans le cadre du programme d’incubation du Binance Labs.
Quelles caractéristiques pour ce stablecoin ?
Ce stablecoin arrive avec un whitepaper succinct, expliquant en 8 pages les tenants et les aboutissants du projet, bien loin des whitepapers d’une trentaine de pages où la technique est reléguée au second rang derrière un marketing agressif.
Celui-ci est présenté de la manière suivante :
« L’Africa Stable-Coin ($ABCD) est un jeton cryptographique émis par une société de confiance, $ABCD Collective, strictement rattaché 1:1 à un actif réel, une monnaie fiduciaire (naira du Nigeria), et construit sur le réseau Binance Chain. […] L’Africa Stable-Coin ($ABCD) combine les liquidités du naira, la plus grande économie d’Afrique, et la forte population du Nigeria; avec les avancées technologiques des cryptomonnaies. »
Selon le CEO de Bit Sika, Atsu Davo, ce stablecoin serait le premier d’une longue liste :
« Le Nigeria est actuellement l’un des pays les plus actifs en Afrique en matière de cryptomonnaies, et bien que nous ayons l’intention d’inclure d’autres monnaies africaines à l’avenir, ce pays est un bon point de départ pour nous. » Atsu Davo.
Le choix du Nigeria n’a rien d’anodin. En effet, selon Google Trends, le pays se classe à la première place concernant l’intérêt porté à Bitcoin.
La fièvre crypto envahit l’Afrique
Le Nigeria n’est pas le seul pays africain dans lequel les cryptomonnaies gagnent en popularité. Le Ghana a récemment vu exploser les achats de bitcoins en cedi ghanéen sur les places de marchés pairs à pair.
Ghanaian Cedi (GHS) volumes on P2P markets have gone parabolic. GHS is also the first currency which has almost completely migrated from LocalBitcoins to Paxful, which could suggest the sensitivity of its user base to the stricter KYC/AML policy adopted at LocalBitcoins recently. pic.twitter.com/O2eu9nFh7W
— Matt Ahlborg (@MattAhlborg) December 11, 2019
Il est également important de noter que les volumes ont transité de LocalBitcoins à Paxful depuis quelques mois. Il est possible que cela s’explique par la mise en place de procédures KYC sur le site LocalBitcoins. À l’inverse, Paxful ne nécessite un KYC qu’une fois que l’utilisateur a atteint un montant de 1500 $.
L’Afrique représente un terreau fertile pour les cryptomonnaies. En effet, selon un rapport de la Banque mondiale, 62 % de la population subsaharienne n’a pas accès au système bancaire. Même les géants de l’industrie s’y intéressent, c’est notamment le cas de Binance, qui a ouvert une plateforme d’échange en Ouganda.