Auto-régulation des exchanges japonais : boycott des cryptos anonymes ?

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Après la volonté d’auto-régulation commune de la part des exchanges coréens, sous l’égide de la Korean Blockchain Industry Association, ce sont les plateformes d’échanges du Japon qui veulent montrer leur bonne volonté de respecter les réglementations en place.

La FSA demande à 5 exchanges japonais d’améliorer leurs services

Alors que des demandes d’amélioration de leurs services vont être adressées à 5 exchanges japonais par la Financial Service Agency (FSA), l’équivalent japonais de l’AMF, de son côté la Japan’s Virtual Currency Exchange Association (JVCEA) veut donc anticiper de telles demandes en s’auto-régulant.

Formée à la suite au hack de Coincheck (où l’équivalent de 530 millions de dollars en NEM (XEM) auraient été dérobés), la JVCEA se compose de 16 exchanges japonais, parmi les plus importants du pays, et tous enregistrés auprès de la FSA.

Selon un rapport du Nikkei publié ce mardi, et repris notamment par Coindesk, la FSA a l’intention de s’assurer de la totale conformité des exchanges japonais avec les règles AML (Anti-Money Laundering, contre le blanchiment d’argent).

Les 5 plateformes d’échange qui seront concernées par la demande d’amélioration de leurs services seront : BitFlyer, Quoine, Bitbank, BitPoint Japan et BtcBox.

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Auto-régulation de la JVCEA : bye, bye les cryptos anonymes ?

Concernant la volonté d’auto-régulation de la JVCEA, et d’après Bitcoin.com, ces nouvelles lignes directrices devraient être annoncées la semaine prochaine, le 27 juin.

Ces règles volontairement appliquées incluraient de nouvelles mesures telles que la fin du trading des cryptomonnaies anonymes, ainsi que la lutte contre tout risque de délit d’initiés, par des salariés des exchanges qui auraient accès en avance à des informations importantes (comme l’introduction d’une nouvelle crypto à l’offre d’un exchange par exemple).

Concernant les cryptos anonymes, la JVCEA précise que :

« L’association veut également empêcher aux exchanges d’accepter de nouvelles cryptos qui ne peuvent pas être tracées jusqu’à leurs vendeurs précédents, car ces cryptos pourraient facilement être utilisées pour le blanchiment d’argent et sont difficiles à surveiller. Des cryptos très anonymes comme Monero, Dash et Zcash pourraient être chassées de l’offre principale. »

À ce sujet, Coincheck avait d’ailleurs déjà retiré des cryptos anonymes de son offre : Monero (XMR), Zcash (ZEC), DASH (DASH) & Augur (REP).

Il est difficile d’évaluer exactement les répercussions, dans le petit monde cryptos, qu’auront ces directives de régulation, qu’elles soient volontaires ou demandées par l’autorité compétente du pays. Mais il y a effectivement de fortes chances que la non-traçabilité (voulue et recherchée) des cryptomonnaies anonymes s’avère malheureusement assez incompatible avec les règles contre le blanchiment d’argent (AML).

Sources : Coindesk ; CoinTelegraph ; CCN || Image from Shutterstock

Rémy R.

Issu d’une formation universitaire en Sciences, je m’intéresse aux blockchains et à Bitcoin depuis 2013 et en ai même miné à l’époque. La bulle qui s'en est suivie m'en a détourné, mais je m'y suis replongé depuis 2017 et les étudie depuis avec passion.

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