Un FTX sauce hongkongaise. Est-ce une conséquence du marché baissier ou le résultat inévitable d’une gestion souvent chaotique du secteur des cryptomonnaies ? Quoi qu’il en soit les scandales en lien à des exchanges se suivent et se ressemblent un peu trop au sein de cet écosystème. Une actualité fortement dominée par les rebondissements à répétition en lien à une affaire FTX dont les milliards pourraient faire exploser le marché crypto. Mais d’autres fraudes plus locales existent également. C’est le cas de la plateforme JPEX implantée à Hong Kong dont les dirigeants restent toujours introuvables…
Affaire JPEX : des dirigeants toujours introuvables
La plateforme FTX n’est pas la seule entité crypto à afficher un bilan catastrophique en lien à ses activités. Et même une fois la panique des exchanges partiellement retombée, certains acteurs centralisés de cette économie numérique restent sous les feux des législateurs. Comme par exemple la bourse de cryptomonnaies hongkongaise JPEX accusée de fraude massive auprès de ses clients depuis un peu plus d’une semaine.
En cause, de très nombreuses plaintes déposées par 2265 victimes potentielles de ce qui ressemble de plus en plus à une affaire FTX version Asie. Car ses utilisateurs désemparés ne peuvent plus accéder à leurs fonds numériques pour un préjudice déjà estimé à 1,4 milliard de dollars de Hong Kong (HKD), soit environ 178 millions de dollars USD. Et même l’arrestation de 11 personnes liées à ce dossier n’a pas permis d’attraper les cerveaux présumés de cette affaire.
Des précisions apportées ce week-end par le média local South China Morning Post. Ce dernier indique en effet que les personnes entendues dans cette affaire « ne sont probablement pas des acteurs clés dans ce scandale qui prend de l’ampleur ». Il s’agit pour le moment d’un influenceur crypto du nom de Joseph Lam Chok, des deux youtubeurs Chan Wing-yee et Chu Ka-faide et de trois employés de la société d’assistance technique JPEX.
Dans le même temps, le compte X (anciennement Twitter) JOY indiquait déjà le 14 septembre dernier que « le sponsor Platine, JPEX, a abandonné son stand au salon Token2049 (de Singapour) le deuxième jour ». Petite précision pour les amateurs de théories du complot et autres coïncidences étranges :
« Leur logo ressemble beaucoup à celui de FTX. Est-ce un signe ? »
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Hong-Kong : une liste des plateformes crypto suspectes
Suite à cette affaire JPEX les autorités de Hong Kong entendent bien sévir. Et comme ils ne trouvent pas de responsables pour faire un exemple, la stratégie adoptée semble s’orienter vers l’information à destination des investisseurs. Car il semble important de préciser que cette plateforme proposait ses services aux résidents de Hong Kong sans avoir la licence nécessaire.
En effet, la Securities and Futures Commission (SFC) de Hong Kong vient de publier un communiqué sur son site officiel. Le but : « intensifier la diffusion d’informations et l’éducation des investisseurs sur les plateformes de négociation d’actifs virtuels (VATP) ». Et afin de répondre à cette attente, une liste des plateformes de trading crypto considérées comme suspectes devrait bientôt voir le jour.
« L’incident du JPEX met en évidence les risques liés à la gestion de VATP non réglementées et la nécessité d’une réglementation appropriée pour maintenir la confiance du marché. Il montre également que la diffusion d’informations aux investisseurs par le biais de la liste d’alerte, des avertissements et de l’éducation peut être encore améliorée pour les aider à mieux comprendre les risques potentiels encourus. »
Cette liste référencera visiblement en priorité les acteurs crypto accessibles sur le territoire de Hong Kong sans bénéficier de la licence adéquate. Mais ce genre de garde-fou réglementaire sera-t-il suffisant ? Car cela n’a pas empêché la plateforme Binance de revenir en force en Belgiques, armée d’une licence polonaise. Une affaire à suivre…
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