Ennemi public n°1 ? – On se posait la question pas plus tard qu’hier dans nos colonnes, Binance est-il l’ennemi public aux États-Unis ? Mais avec cette nouvelle affaire qui vient s’ajouter à celles déjà existantes, le doute n’est plus permis, oui Binance et Changpeng Zhao sont bien dans le collimateur de la justice américaine. Aujourd’hui, ce sont deux cabinets d’avocats, célèbres pour leurs recours collectifs contre des sociétés crypto, qui attaquent l’exchange, son CEO et des influenceurs crypto par rapport à la vente et à la promotion du jeton BNB qui serait un titre financier non enregistré.
Deux cabinets d’avocats déjà impliqué dans des recours contre Voyager et FTX…
On l’a donc appris la semaine dernière, juste avant le weekend, deux cabinets d’avocats ont déposé un recours contre Binance, CZ et plusieurs personnalités considérées comme des influenceurs. Il s’agit du cabinet de Miami Moskowitz Law Firm et du New-Yorkais Boies Schiller Flexner LLP. Ce dernier est la société de David Boies qui s’est fait remarquer dans des dossiers très médiatisés de l’autre côté de l’Atlantique comme ceux de Microsoft contre les USA, George W. Bush contre Al Gore ou plus récemment dans l’affaire Harvey Weinstein.
Les deux cabinets d’avocats ont également intenté une action en justice l’année dernière contre la société crypto en faillite Voyager. Mais surtout, ils ont attaqué FTX et des personnalités qui avaient fait la promotion de la plateforme dans les médias ou sur les réseaux sociaux. Il s’agissait entre autres de Larry David pour sa participation à une pub diffusée lors du Super Bowl. Mais aussi des basketteurs Shaquille O’Neal et Steph Curry et de la légende vivante du foot US Tom Brady. Cette action partait du principe que la promotion du FTT était illégale, car il s’agissait d’un titre financier non enregistré. Et c’est exactement la même raison qui pousse ces avocats à maintenant se retourner vers Binance et ses promoteurs.
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…attaquent maintenant Binance, CZ et des personnalités qualifiées d’influenceurs
Binance négociait des cryptomonnaies qui étaient en fait des titres financiers non enregistrés. Et toute personne qui en faisait la promotion tombe du coup sous le coup de la loi pour les mêmes raisons. Voici en substance ce que pense Adam Moskowitz de toute cette affaire. Il rappelle que selon les lois en vigueur, « toute personne qui achète des titres non enregistrés a droit à des dommages-intérêts égaux à toutes les pertes subies ». Enfin, et c’est important, il n’y a pas besoin de prouver ou de montrer que les accusés ont été abusés ou influencés. Seulement de démontrer qu’ils ont vu les annonces ou les publications.
Sur le banc ses accusés, en plus de Binance et CZ, on retrouve Ben Armstrong, plus connu sous le nom de BitBoy Crypto. Ce dernier comptabilise 1 million d’abonnés sur Twitter, 1,5 million sur YouTube et un demi-million sur Instagram. Quant à Graham Stephan, il a près de 4,5 millions de fans sur YouTube. Mais Adam Moskowitz n’exclut pas d’ajouter d’autres noms sur sa liste en fonction de la tournure des événements. Il reconnait d’ailleurs que cette procédure pourrait être un tournant dans la prise en compte du travail et des activités des soi-disant influenceurs sur internet.
Tiens, tiens, ça vous rappelle quelque chose ? Oui, vous l’avez compris, de New York à Paris, ce sont actuellement les mêmes questions que se posent le législateur et les juges. À savoir quel est le rôle, et donc la responsabilité, des influenceurs devant le droit. Quand à la justice américaine, sur fond de querelle entre le SEC et la CFTC, il va falloir qu’elle tranche une bonne fois pour toutes : les cryptomonnaies sont-elles des titres financiers ou des matières premières ?
Binance a désormais atteint une taille critique suffisante pour être en mesure de rendre coup sur coup dans ce genre d’escarmouche sur fonds de régulation. Pour vous inscrire sur l’exchange et vous faire votre propre opinion, c’est par ici. Vous économiserez 10 % sur vos frais de trading en suivant ce lien (lien commercial).
