Sanctions, Scandales et Stratégies : Binance va-t-il vraiment quitter la Russie ?
Do svidaniya, la Russie ! Décidément, il ne se passe plus une journée sans que la plateforme Binance annonce de nouveaux tâtonnements réglementaires, et cela, dans un contexte international où de nombreux pays deviennent hostiles à sa seule présence. Il faut dire que ce leader des exchanges de cryptomonnaies ne fait pas toujours les meilleurs choix stratégiques. Dernier exemple en date : son service de peer-to-peer ouvert à des banques russes, pourtant identifiées dans le cadre de sanctions internationales. Une pilule que Binance souhaite visiblement faire passer, en dévoilant une possible « sortie totale » de Russie.
Binance se heurte aux sanctions russes
Afficher des relations ambiguës avec les sanctions internationales émises contre la Russie est certainement le pire écart possible à l’heure actuelle. Rien d’étonnant donc à ce que Binance se soit fait épingler, compte tenu de la présence de banques sanctionnées dans son service peer-to-peer.
Une situation problématique pour cette plateforme, dont les répercussions pourraient avoir des conséquences jusque dans les hautes instances des États-Unis. Car une enquête officielle est ouverte depuis mai dernier par le Department of Justice (DoJ), et ce, dans le cadre d’une possible transgression par Binance de l’embargo des USA contre la Russie. Oups !
Et afin de faire passer cette nouvelle casserole réglementaire, les porte-paroles de Binance se déchaînent. Une opération de communication stratégique rapportée par le Wall Street Journal (WSJ) également à l’origine des révélations précédentes. Et visiblement, « toutes les options sont sur la table, y compris une sortie totale ».
L’exchange de CZ fera-t-il bientôt ses adieux à la Russie ?
Le principal problème pour Binance dans cette affaire est l’importance stratégique du marché russe. En effet, il n’est pas difficile d’imaginer à quel point ce territoire peut offrir des opportunités de développement importantes pour son activité, en particulier depuis que les sanctions mises en place soulèvent une problématique liée aux paiements internationaux. Parmi les réponses possibles, une option de paiements cryptos transfrontaliers, envisagée en juin dernier par Rosbank, l’une des plus importantes banques du pays.
Dans le même temps, le gouvernement russe souffle sans cesse le chaud et le froid dans le domaine. Et le développement accéléré d’un rouble numérique pourrait rapidement signer la fin de cet intérêt très opportuniste suscité par les cryptomonnaies. Effectivement, il ne faut pas oublier qu’avant son attaque de l’Ukraine, la Russie penchait fortement pour leur interdiction totale.
De ce fait, le marché russe « autrefois important » est présenté par le Wall Street Journal comme étant « devenu un casse-tête ». Et c’est précisément sur ce terrain glissant que Binance vient de chuter sous le regard de la communauté internationale. Raison pour laquelle la plus grande bourse de cryptomonnaies au monde envisage de quitter pour de bon ces terres devenues inhospitalières.
La plateforme Binance pourrait donc quitter définitivement la Russie. Mais pas de précipitation, car cette option de retrait est pour le moment présentée comme une solution parmi tant d’autres toujours envisagées. Quoi qu’il en soit, le leader des exchanges cryptos devra réagir pour faire passer son récent dérapage peer-to-peer.
En crypto, ne faites pas l’économie de la prudence ! Ainsi, pour conserver vos avoirs cryptographiques à l’abri, la meilleure solution est encore un wallet hardware personnel. Chez Ledger, il y en a pour tous les profils et toutes les cryptos. N’attendez pas pour mettre vos capitaux en sécurité (lien commercial) !