Pour Michael Saylor, Ethereum est à classer avec les valeurs mobilières (securities)
Ethereum et XRP, même combat ? – Le président de MicroStrategy, Michael Saylor, n’est presque plus à présenter. Sa ferveur quasi fanatique pour Bitcoin (BTC) est devenue célèbre dans la cryptosphère. Dans un récent entretien, il a été amené à parler d’altcoins, et notamment d’Ethereum (ETH). Sa classification réglementaire du prince des cryptos ne risque pas de plaire à tous.
Ethereum n’est pas aussi décentralisé que Bitcoin selon Michael Saylor
Affirmer que Michael Saylor est confiant dans Bitcoin est un doux euphémisme. Il a carrément mené son entreprise MicroStrategy à investir dans un trésor de près de 130 000 bitcoins. C’est l’équivalent au cours du jour de 2,7 milliards de dollars, accumulés régulièrement depuis août 2020.
Dans une interview accordée à la chaîne YouTube Altcoin Daily, Michael Saylor s’est vu poser des questions sur les autres cryptomonnaies du marché. Concernant Ethereum tout d’abord, il s’avère que le dirigeant de MicroStrategy le considère comme une valeur mobilière !
Cette même classification comme « securities » dont Ripple et son XRP se défendent vigoureusement depuis décembre 2020. Pour le moment, le régulateur n’a pris aucune décision. Une classification obligerait également de tels projets à se mettre en conformité (moyennant entre-temps une grosse amende) avec la Securities and Exchange Commission (SEC).
« Je pense qu’Ethereum est une valeur mobilière, je pense que c’est assez évident. (…) Il a été émis via une ICO, il y a une équipe de développement, il y avait eu un pré-minage [d’ETH] (…) il y a des hard forks continuels, il y a une bombe de difficulté qui ne cesse d’être repoussée… »
Michael Saylor
Même tarif pour Cardano (ADA) : « securities » !
En effet, pour considérer l’ADA comme une marchandise (commodities) aux yeux de Michael Saylor – comme il classe Bitcoin -, il faut un « protocole complètement décentralisé » où un groupe seul (sous-entendre une société de développement) ne peut pas décider de changer le code à la base du réseau blockchain. Et, il ne doit « pas y avoir d’émetteur » non plus.
Résultat, quand on lui parle d’autres projets cryptos, tel que Cardano notamment, Michael Saylor fait exactement le même constat que pour Ethereum :
« Je pense que tous les [tokens] des réseaux [en consensus] par Preuve d’enjeu (PoS) sont des valeurs mobilières, et qu’ils sont tous très risqués. […] Ça reste toutefois une décision au-dessus de mes compétences personnelles, ce sont les régulateurs qui décideront s’ils les autorisent ou non à continuer [en l’état]. »
Michael Saylor
Cette classification ne serait pas si dramatique que cela si l’on en croit le dirigeant de MicroStrategy. Il explique, en effet, que des grandes multinationales, comme Uber ou Airbnb, n’étaient aussi « pas en conformité » à leurs débuts. Cela n’a pourtant pas empêché leur succès.
Quand on voit que, plus d’un an et demi après le lancement de son attaque judiciaire contre Ripple, la SEC est de plus en plus incapable de prouver que le XRP est une securities, on se demande combien de siècles cela lui prendrait pour faire de même avec chaque projet crypto. Hormis le cas particulier de Bitcoin, toutes les cryptomonnaies ont au moins un élément ou deux (émission, société privée de développement, centralisation des mises à jour,…) qui peuvent potentiellement être assimilables au – vieux et dépassé – modèle des securities.
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