Ethereum 2.0 : L’insoluble problème de la décentralisation ?

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Une centralisation qui fait peur – Tout le monde est au fait des importants problèmes de congestion d’Ethereum (ETH) depuis de longs mois. Face à ceux-ci, les solutions de seconde couche ont régulièrement été mises en avant comme incarnant la solution absolue. Problème : celles-ci n’auraient en réalité aucun impact sur la tendance à la centralisation que connaît le processus de production des blocs.

Vitalik Buterin aborde la centralisation de la production des blocs

Le lundi 6 décembre, le co-fondateur d’Ethereum, Vitalik Buterin a publié un article dans lequel il revient sur le problème de centralisation rencontré par de nombreuses blockchains.

Tout d’abord, Buterin part d’un constat : les blockchains dites à « gros blocs » ont une tendance croissante à la centralisation. Ainsi, l’augmentation de la taille des blocs, et du nombre de transactions par seconde, entraîne une centralisation du processus de vérification des blocs.

En effet, plus les blocs sont gros, plus la vérification de ces blocs nécessite de ressources. Par conséquent, les nœuds doivent être hébergés sur des machines de plus en plus puissantes, réduisant drastiquement leur accessibilité.

« Comme les blocs sont très gros, seules quelques dizaines ou centaines de nœuds peuvent se permettre de faire fonctionner un nœud qui peut créer des blocs ou vérifier la chaîne existante. »

Vitalik Butrin

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Quelles solutions face à cette centralisation sur les L2 ?

Face à ce problème, Vitalik Buterin a esquissé plusieurs ébauches de solutions viables.

Pour commencer, Buterin propose l’ajout d’un second niveau de staking. Dans ce cas, les transactions d’un bloc seraient divisées en 100 lots, et chaque staker de second niveau se verrait assigner aléatoirement un de ces lots. Par la suite, le bloc n’est accepté que si 2/3 des validateurs signent les lots.

Vitalik propose l'ajout d'un second niveau de staking. Dans ce cas, les transactions d'un bloc seraient divisées en 100 lots, et chaque staker de second niveau se verrait assigner aléatoirement un de ces lots. Par la suite, le bloc n'est accepté que si 2/3 des validateurs signent les lots.
Représentation graphique de ce second niveau de validation – Source : Vitalik Buterin

Ensuite, le co-fondateur propose d’introduire des preuves de fraude (ZK-SNARKs) pour permettre aux utilisateurs de directement valider les blocs. En effet, ce type de preuve permet de vérifier à moindre coût la validité d’un bloc. Si l’une des preuves s’avérait invalide, l’utilisateur pourrait soumettre la preuve au réseau et le bloc ne serait pas approuvé.

Puis, Buterin imagine la création d’un « échantillonnage de disponibilité des données » qui permettrait aux utilisateurs, notamment via l’usage de clients légers, de vérifier la disponibilité des blocs.

Pour finir, Butein propose la mise en place de canaux de transaction secondaires pour éviter la censure. Cela permettrait aux stakers secondaires de soumettre des listes de transaction à inclure dans le prochain bloc.

« Qu’obtenons-nous une fois que tout cela est fait ? Nous obtenons une chaîne où la production des blocs est toujours centralisée, mais où la validation des blocs est fiable et hautement décentralisée, et où une magie anti-censure spécialisée empêche les producteurs de blocs de censurer des transactions. »

Vitalik Buterin

Et les sacro-saints rollups alors ?

Par la suite, Vitalik Buterin imagine l’avenir des Rollups à travers le prisme de la centralisation de la production de bloc. Selon lui cet, avenir pourrait avoir 2 visages. En premier lieu, Vitalik imagine un monde où toute l’activité d’Ethereum serait déportée sur un seul et même rollup, que ce soit Arbitrum, Optimism ou autre.

« Une fois de plus, nous obtenons un monde où la production de blocs est centralisée, où la validation des blocs est sans confiance et hautement décentralisée, et où la censure est toujours empêchée. »

Vitalik Buterin

En effet, du fait de leur design, les rollups n’ont pas la possibilité de publier de blocs invalides sur la blockchain d’Ethereum.

« Les rollups n’ont aucun moyen de faire passer des blocs invalides. (…) La disponibilité des blocs est assurée par la chaîne sous-jacente, et la validité des blocs est garantie par la logique du rollup. S’il s’agit d’un ZK-Rollup, elle est assurée par les SNARK, et un optimistic Rrllup est sûr tant qu’il y a un acteur honnête quelque part qui exécute un nœud de fraudeur. »

Vitalik Buterin

En parallèle, Vitalik imagine un autre futur où aucun rollup ne réussit à détenir la majorité de l’activité d’Ethereum.

« Il semble que nous pourrions tout avoir : une validation décentralisée, une résistance robuste à la censure et même une production distribuée de blocs, car les rollups sont tous individuellement petits et qu’il y est facile de commencer à produire des blocs. »

Vitalik Buterin

De leur côté, les solutions de seconde couche ont le vent en poupe. En effet, celles-ci ont vu leur TVL battre un nouveau record, avec plus de 6 milliards de dollars déposés à travers ces différents réseaux.

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Renaud H.

Ingénieur en software et en systèmes distribués de formation, passionné de cryptos depuis 2013. Touche à tout, entre mining et développement, je cherche toujours à en apprendre plus sur l’univers des cryptomonnaies et à partager le fruit de mes recherches à travers mes articles.

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