Tokenisation : Swift, UBS et Chainlink intègrent le projet « Guardian » de Singapour
- Le projet « Guardian » de l’Autorité Monétaire de Singapour a rassemblé des partenaires prestigieux, tels qu’UBS Asset Management, Chainlink, et surtout Swift, pour révolutionner la tokenisation des actifs financiers.
- La collaboration entre ces géants vise à remédier aux inefficacités des processus financiers traditionnels, en utilisant la blockchain pour automatiser et améliorer ces opérations, réduisant ainsi les coûts et augmentant les opportunités d’investissement.
Le chaînon manquant. Le projet « Guardian » est mené par l’Autorité Monétaire de Singapour (MAS) depuis 2022 et a pour objectif « d’améliorer la liquidité et l’efficacité des marchés financiers grâce à la tokenisation d’actifs » et pour y arriver, l’institution n’a pas mégoté sur les moyens ! Il n’y a qu’à voir la liste interminable des partenaires qui travaillent avec elle et les grands noms qui la composent pour comprendre que si le changement doit venir de quelque part, ce sera bien de Singapour qui multiplie expérimentations et tests à grande échelle. Aujourd’hui, on apprend que UBS Asset Management et Chainlink mais surtout Swift et son réseau tentaculaire rejoignent l’aventure XXL de la tokenisation des actifs financiers du projet « Guardian ». Voyons ensemble ce que cela implique.
Swift est présent dans 200 pays et regroupe 11 500 institutions financières
L’objectif des expérimentations menées conjointement par UBS, Chainlink et Swift consistent à remédier « aux problèmes récurrents d’inefficacité dans les processus de souscription et de rachat des fonds tokenisés » comme « les interventions manuelles, les retards de paiement ou le manque de transparence », explique le communiqué de presse conjoint publié le 5 novembre. L’ensemble de ces « inefficacités » entraine une augmentation des coûts opérationnels, une réduction des liquidités et des opportunités d’investissement manquées très importantes, toujours selon le document.
Le test a montré comment les différentes institutions financières pourraient tirer parti de la technologie de la blockchain pour remédier à ces pesanteurs passées en mettant en commun la plateforme Chainlink et le réseau Swift pour automatiser l’ensemble de ces opérations. Le projet pilote s’appuie également sur le système Digital Subscription and Redemption mis au point par UBS Asset Management et SBI Digital Market dans le cadre plus large du projet « Guardian ».
Le projet « Guardian » de Singapour fait le pont entre la TradFi et les RWA
Voici maintenant les réactions des principaux acteurs du projet, tous très enthousiastes et on commence par le boss de l’oracle star de l’écosystème crypto :
« Chainlink permet aux institutions de réutiliser l’infrastructure de Swift pour faciliter les paiements pour les transactions d’actifs numériques. Je suis très excité par l’adoption prochaine de ces capacités de paiement hors chaîne et de voir comment elles augmenteront le flux de capitaux et élargiront la base d’utilisateurs possible des actifs numériques. »
Sergey Nazarov, co-fondateur de Chainlink – Source : communiqué de presse
Voici maintenant celle du responsable de la stratégie du géant mondial des paiements :
« Pour que les actifs numériques soient adoptés à l’échelle mondiale, ils doivent s’intégrer de manière transparente aux systèmes de paiement existants et aux monnaies numériques. Notre travail avec UBS Asset Management et Chainlink dans le Project Guardian de la MAS utilise le réseau mondial Swift pour relier les actifs numériques aux systèmes établis. Cette initiative s’aligne sur notre stratégie visant à fournir à notre communauté d’institutions financières un moyen sûr et évolutif de traiter de multiples classes d’actifs numériques et de devises. »
Jonathan Ehrenfeld, responsable de la stratégie de Swift – Source : communiqué de presse
Présent à une réunion organisée par ses équipes à Singapour et intitulée Layer One Summit, le directeur général adjoint de la MAS, Leong Sing Chiong a salué le travail accompli, mais il a surtout insisté sur le chemin qu’il restait à parcourir pour atteindre « le niveau d’échelle requis pour convaincre largement l’industrie ». Singapour n’a donc pas encore tout à fait réussi à fusionner le meilleur de la TradFi et de la blockchain, mais le pays se donne clairement les moyens d’y arriver prochainement.