L’inflation US (CPI) continue de remonter : les taux de la Fed pas prêts de baisser ?
L’inflation n’a pas dit son dernier mot. Malgré la folle hausse des taux directeurs de la Réserve fédérale américaine (la Fed), le risque d’une inflation importante ne semble pas totalement écartée. En tout cas, les chiffres de l’indice des prix à la consommation aux États-Unis (CPI) viennent de tomber, et ils sont de nouveau en légère hausse, et même un peu plus que prévu.
La baisse des taux directeurs de la Fed, ce ne sera pas pour tout de suite !
Ce mercredi 10 avril 2024 a été publiée la mise à jour mensuelle de l’indice des prix à la consommation aux USA. Outre la mesure de l’inflation, et donc de l’érosion du pouvoir d’achat des ménages, cette indice est également très suivi par les différents acteurs des marchés financiers, car il détermine pour beaucoup la politique monétaire de la Réserve fédérale.
En effet, si le CPI et l’inflation US devaient baisser un peu plus bas (dans l’idéal, à 2%), alors la Fed pourrait décider de baisser ses taux directeurs (« rate cuts »). Et autant dire que cette baisse des taux est inlassablement attendue par les marchés, car elle serait très haussière pour ces derniers (et en particuliers les marchés actions et cryptos).
Une inflation (CPI) qui monte à 3,5% (contre 3,4% attendu) aux États-Unis
Malheureusement, Jerome Powell, le président de la Fed, risque de ne pas annoncer cette bonne nouvelle avant encore de longs mois, car le CPI est de nouveau parti dans le sens de la montée.
En effet, alors que l’inflation US sur un an glissant était déjà remontée lors de la mise à jour du mois précédent (à 3,2%), il a de nouveau grimper de 0,3 %, atteignant désormais les 3,5%. Cela fait d’autant plus piquer du nez les marchés, qu’un chiffre de 3,4% était attendu par les prévisionnistes.
Avec cette inflation indomptable, l’objectif de 2% d’inflation de Jerome Powell n’est pas prêt d’être atteint. Et avec lui, c’est la baisse des taux directeurs de la banque centrale américaine qui s’éloigne toujours plus dans le temps. Espérée dès les premiers mois de 2024, puis à l’été, puis en fin d’année, il se pourrait qu’en fait ce « rate cuts » tant attendu de la Fed ne vienne finalement pas avant 2025 à ce rythme. Les marchés n’apprécient pas, et baissent de quelques pour cent.