JP Morgan explore la tokenisation dans les portefeuilles d’investissement
Preuve de concept validée. La prochaine grande révolution de la finance traditionnelle passera sans aucun doute par la blockchain. Car depuis quelques mois le principe de tokenisation est sur toutes les lèvres des principaux gestionnaires d’actifs mondiaux en charge de milliers de milliards de dollars. Une technologie déjà testée en coulisse par la banque d’investissement JP Morgan en partenariat avec le leader du secteur BlackRock. Mais de toute évidence, il fallait en tester toutes les formes avant d’être sûr d’en faire usage. C’est la raison pour laquelle une « preuve de concept » opérationnelle et inter-chain vient apparemment d’être validée.
JP Morgan souhaite libérer le pouvoir de la tokenisation
La banque JP Morgan est de celles dont l’incursion dans le secteur des cryptomonnaies est incontestable. Une position qui l’autorise visiblement à émettre des analyses de marché. Et la dernière en date prône la prudence au sujet d’un rallye haussier présenté comme possiblement surévalué. Un outil de type douche froide qu’il peut être utile d’ajouter à son carnet d’adresse, afin de contrebalancer l’euphorie souvent un peu trop exacerbée de certains analystes crypto.
Dans le même temps, ce nouvel acteur institutionnel du secteur crypto teste des fonctionnalités innovantes en temps réel. Et sans surprise, cela concerne actuellement le principe de tokenisation dont la gestion est déléguée à sa filiale Onyx et son « Coin System » implantée depuis peu au Moyen-Orient. Mais dans le cas présent il est plus précisément question de la branche Digital Assets censée « libérer le pouvoir de la tokenisation ».
Un exercice mené sous la forme d’une « preuve de concept » (PoC) avec le gestionnaire d’actifs Apollo. Mais également de nombreux partenaires associés à chaque étape de cette petite révolution numérique en marche, dont la couche d’interopérabilité est gérée par le projet Axelar (AXL) avec lequel Microsoft ambitionne de construire le Web 3. Mais également les fournisseurs d’infrastructure Oasis Pro et Provenance Blockchain en charge de la gestion automatisée des portefeuilles clients.
« L’équipe Onyx Digital Assets de JP Morgan a dirigé le développement d’un système de preuve de concept (POC) en collaboration avec Apollo, dans le but de permettre aux gestionnaires d’actifs de tokeniser des fonds sur la blockchain de leur choix et de permettre aux gestionnaires de patrimoine d’acheter et de rééquilibrer ces positions en actifs tokenisés sur plusieurs blockchains interconnectées. »
JP Morgan, communiqué de presse
Une interopérabilité inscrite dans le projet Guardian
Cette initiative de la banque JP Morgan est toutefois à inscrire dans un cadre réglementaire bien précis. En effet, c’est sous couvert du projet Guardian que tout cela a été mis en place. Une initiative portée par l’Autorité monétaire de Singapour (MAS) aux côtés de certaines institutions financières traditionnelles de renom. Avec comme objectif de tester les opportunités – et les risques potentiels – liés à une intégration de la finance décentralisée (DeFi).
« L’interopérabilité obtenue grâce au Project Guardian constitue un pas en avant en montrant comment les investissements traditionnels et alternatifs tokenisés peuvent être automatiquement gérés sur plusieurs systèmes. »
Tyrone Lobban, responsable d’Onyx
Car comme l’explique Tyrone Lobban, responsable de la structure Onyx, le but est de « créer des solutions qui apportent des gains d’efficacité significatifs (…) pour les gestionnaires d’actifs et de patrimoine ». Et de toute évidence, les principes d’interopérabilité et de rééquilibrage des portefeuilles viennent donc d’être validés. Une « étape cruciale dans l’évolution des fonctions traditionnelles de la gestion d’actifs » selon Pat LaVecchia, PDG d’Oasis Pro.
Rien ne semble pourvoir arrêter l’incursion amorcée des gestionnaires d’actifs traditionnels dans l’univers de la blockchain. Avec un principe de tokenisation auquel s’associent également BNP Paribas et Goldman Sachs, aux côtés du projet Fnality. Car, tout comme pour les ETF Bitcoin spot, la question n’est plus de savoir si, mais quand cette révolution numérique sera adoptée pour de bon…