Haro sur les cryptos – L’autre gendarme financier US (la CFTC) veut la fin de l’anonymat

Ils veulent tous la peau des cryptos – Dans le petit monde des régulateurs financiers étasuniens, il n’y a pas que la Securities and Exchange Commission, la SEC, qui veut mettre les cryptomonnaies sous ses bottes. Il y a aussi le deuxième : la Commodity Futures Trading Commission (CFTC). Alors que la SEC affirme que les cryptos sont sous sa juridiction, parce que ce sont des valeurs mobilières (securities), la CFTC affirme qu’ils sont sous sa juridiction à elle, parce que ce sont des marchandises (commodities). Bienvenue à la maison des fous, chez les régulateurs US !

La CFTC ne veut que des crypto-transactions claires comme de l’eau de roche

Si c’est surtout la Securities and Exchange Commission qui nous avait habitués à être très virulente envers le secteur de Bitcoin (BTC) – surtout ces derniers temps -, voilà mais que la Commodity Futures Trading Commission veut elle aussi jouer les caïds.

Comme le rapporte notamment Cointelegraph, la commissaire de la CFTC Christy Goldsmith Romero a lancé une attaque contre l’anonymat sur les réseaux blockchains. Même si des cryptomonnaies comme Bitcoin et Ethereum (ETH) sont plutôt pseudonymes de base, des services de mélange de transactions – ou mixage – peuvent rentrer les échanges quasiment impossibles à tracer.

« Il est possible pour tous les projets de cryptomonnaie de se distancer des services de mixage et des technologies améliorant l’anonymat, tout en assurant de manière appropriée la confidentialité financière des clients. »

Christy Goldsmith Romero, commissaire de la CFTC

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Confidentialité financière oui, mais anonymat : non !

Mais qu’est-ce que la « confidentialité financière » exactement ? Pour la commissaire de la CFTC c’est « garantir » la confidentialité des transactions : en vérifiant l’identité du client grâce à des mesures de connaissance du client (KYC), en luttant contre le blanchiment d’argent et en luttant contre le financement du terrorisme. Par contre, pour la notion de protection de la vie privée : OSEF !

Car en résumé « technocratodécrypté » : cela revient à faire confiance à son intermédiaire (banquier, crypto-bourse ou autre), ainsi qu’à la sécurité de sa base de donnée, pour que vos transactions/possessions cryptos et vos informations personnelles les plus précieuses ne puissent potentiellement être révélées à la terre entière, en cas de fuite interne ou de piratage externe (ou de la volonté d’un État pas très bienveillant).

La commissaire Romero de la CFTC veut donc que le « De » de DeFi (finance décentralisée) ne veuille plus rien dire, puisqu’elle souhaiterait que les plateformes DeFi s’occupent de faire la vérification de l’identité numérique de leurs utilisateurs. Centralisé le décentralisé, il fallait y penser !

Cette volonté étasunienne d’identification permanente des individus rejoint celle du Conseil de l’Union européenne, qui aimerait beaucoup mettre en place une identité numérique européenne (eID). Et là aussi, pour la protection de la vie privée, il faudra repasser.

En crypto, ne faites pas l’économie de la prudence ! Ainsi, pour conserver vos avoirs cryptographiques à l’abri, la meilleure solution est encore un wallet hardware personnel. Chez Ledger, il y en a pour tous les profils et toutes les cryptos. N’attendez pas pour mettre vos capitaux en sécurité (lien commercial) !

Rémy R.

Issu d’une formation universitaire en Sciences, je m’intéresse aux blockchains et à Bitcoin depuis 2013 et en ai même miné à l’époque. La bulle qui s'en est suivie m'en a détourné, mais je m'y suis replongé depuis 2017 et les étudie depuis avec passion.