Cryptomonnaies : les récompenses du staking surpassent les dividendes du S&P500
Staking vs dividendes. Depuis l’approbation des ETF Bitcoin au comptant, le marché des cryptomonnaies est très clairement entré dans une nouvelle phase de son développement. Un changement de paradigme dont l’une des conséquences directes est une plus grande connexion avec la finance traditionnelle. Car les milliards de dollars des gestionnaires d’actifs cherchent désormais des rendements appliqués à ce marché numérique réputé volatil. Et cela se comprend, si l’on regarde comment les rendements du staking viennent de pulvériser les dividendes du S&P 500.
S&P 500 : Le taux de rendement moyen est au plus bas
L’indice S&P 500, qui suit les 500 plus grandes entreprises cotées en bourse aux États-Unis, vient de connaître un premier trimestre très positif. En effet, il affiche sa meilleure croissance sur cette période au cours des 5 dernières années, avec une hausse de 10,16 %.
Une belle performance qui permet de redonner un peu de courage en cette période troublée. Toutefois, cette simple constatation ne suffit pas pour le moment à relancer le taux de rendement moyen des dividendes de ses actionnaires.
En effet, comme le souligne l’analyste Charlie Bilello sur le réseau X, ce montant est pour sa part le plus bas enregistré depuis environ deux ans et demi. Et il flirte dans le même temps avec les niveaux les plus bas historiquement enregistrés pour ce genre de revenus boursiers.
« Le rendement en dividendes du S&P 500 est descendu à 1,35 %, le plus bas depuis le quatrième trimestre 2021. Le plus bas historique était de 1,12 % au premier trimestre 2000. »
Charlie Bilello
Dans les faits, ce rendement moyen des dividendes correspond au versement de dividendes moyen de toutes les actions individuelles du S&P 500. Et, dans le détail, cela donne par exemple 0,71 % pour Microsoft (le plus élevé) ou encore 0,56 % pour Apple et 0,02 % pour Nvidia.
Staking de cryptomonnaies : un marché à plus de 330 milliards de dollars
Le maximaliste Michael Saylor avait-il raison lorsqu’il affirmait il y a peu que « les ETF Bitcoin au comptant vont écraser le S&P 500 » ? Seul le temps pourra confirmer cette prédiction digne de l’absence de filtre associée à l’excitation du fondateur de la société MicroStrategy.
Quoi qu’il en soit, il paraît évident que le marché des cryptomonnaies permet de générer des revenus bien plus élevés que ceux du S&P 500. En particulier si l’on considère la période actuelle de retour en marché haussier, pour le moment en pause stratégique. Et le meilleur exemple reste le secteur du staking, également en pleine mutation interne.
En effet, cette économie du rendement passif connaît un essor sans précédent. Une dynamique fortement soutenue par l’apparition des formules de liquid (re)staking, en train de s’empiler dangereusement sur le réseau Ethereum. Avec, à la clé, une multiplication des récompenses perçues pour les ETH initialement déposés.
Un marché dont le taux de récompense de référence est estimé en temps réel par le site Staking Reward. Et au dernier décompte, ce rendement moyen affiche un revenu de 6,1 % ! Le tout accompagné d’une capitalisation globale estimée à 331,57 milliards de dollars.
Il semble néanmoins important de rappeler que les taux les plus élevés se payent bien souvent avec une exposition aux risques plus importante. Toutefois, selon les données du site Staking Rewards, les cryptomonnaies du top 100 actuellement les plus rentables sont : Algorand (59,48 %), Cosmos (17,16 %) et Filecoin (16,34 %).
Les investisseurs institutionnels vont de toute évidence rapidement se pencher sur le cas du staking et ses rendements très attractifs. Une option déjà intégrée à certains projets, comme par exemple dans la demande d’ETH Ethereum au comptant déposée par Fidelity. La question étant de savoir à qui vont aller ces récompenses perçues en échange du dépôt des cryptomonnaies ?