From Zion to Jam-Dex ! – Le sénat jamaïcain a autorisé la banque nationale du pays à émettre sa MNBC (monnaie numérique de banque centrale). En effet, un amendement vient d’approuver l’utilisation du Jamaica Digital Exchange, ou Jam-Dex. Cette nouvelle législation élargit la définition de la monnaie légale pour inclure les tokens virtuels ainsi que les billets et les pièces physiques. Il s’agit d’une alternative de taille dans cette économie à forte intensité monétaire. Cette monnaie du futur pourra renforcer les finances des personnes non bancarisées. La Jamaïque fait ainsi partie, avec la Chine, des premiers pays à rendre cours légal à une monnaie numérique de banque centrale.
Le Jam-Dex de Jamaïque paré au lancement
Jam-Dex fait partie d’un projet pilote depuis 2021. Cette argent numérique sera officiellement lancée pour un usage domestique plus tard dans le mois. C’est en tout cas ce qu’à déclaré le gouverneur de la Banque centrale de Jamaïque, Richard Byles.
La MNBC devrait limiter considérablement les obstacles auxquels doit faire face l’économie jamaïcaine, principalement axée sur les liquidités. Le dollar jamaïcain numérique offre une alternative plus sûre et plus pratique aux billets et aux pièces physiques selon Richard Byles. De plus, la nouvelle MNBC du pays peut s’utiliser sans compte bancaire. La société eCurrency fournira la technologie permettant à la banque centrale d’émettre et de distribuer sa monnaie.
« Aujourd’hui, les législateurs jamaïcains ont fait avancer le dollar numérique en Jamaïque à l’unanimité. Vous pouvez l’utiliser pour régler n’importe quelle dette en Jamaïque. C’est le moyen d’échange. C’est également le moyen de compte. »
Jonathan Dharmapalan, PDG d’eCurrency
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MNBC et inclusion financière
Le succès du projet pilote a prouvé que la technologie et l’infrastructure sous-jacentes de Jam-Dex fonctionnent. Voir les citoyens utiliser cette monnaie dans la vie de tous les jours dans les semaines et les mois à venir démontrera la véritable valeur de la ddémarche du gouvernement jamaïcain.
« Ce qui est primordial, c’est que les pays commencent à admettre que leur argent peut exister sous forme numérique. Parce que c’est numérique, vous n’avez pas besoin d’être au même endroit au même moment pour exécuter une transaction… C’est un outil vraiment, vraiment puissant. »
Jonathan Dharmapalan, PDG d’eCurrency
Les marchés émergents qui envisagent ces monnaies ont tous des objectifs et des motivations similaires. Dans son rapport de mai, la Banque des règlements internationaux est d’ailleurs très optimiste.
« Fournir un moyen de paiement numérique de type liquide, compte tenu de la réduction de l’utilisation des espèces et de l’augmentation des services de paiement numérique privés, est la motivation la plus courante. D’autres volontés importantes incluent le renforcement de la concurrence entre les prestataires de services de paiement (PSP). L’augmentation de l’efficacité et la réduction des coûts des services financiers est également un des objectifs. »
Extrait du rapport de la Banque des règlements internationaux
Bien que la Jamaïque soit l’un des premiers pays à assimiler une monnaie numérique de banque centrale à de l’argent, ce n’est pas le seul gouvernement à se pencher sur la technologie. En effet, le Brésil, le Nigéria et Haïti envisagent également la création ou l’expansion d’une MNBC. Le Sand Dollar de la Banque centrale des Bahamas étaient la première en 2020.
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