La Banque d’Angleterre panique face à la chute de la livre sterling : Bitcoin innocent
(Dis)union Jack ? – Si l’euro a dégringolé ces derniers mois pour passer sous le dollar américain, le cas de la livre sterling britannique semble encore plus dramatique. Au point que la Bank of England (BoE, la Banque centrale d’Angleterre) va multiplier ses « interventions » (manipulations ?) pour essayer de sauver la situation.
La livre sterling ne vaut même plus son poids en pouding
La situation économique du Royaume-Uni n’aura pas eu besoin des « vilaines cryptomonnaies » pour être violemment déstabilisée. Alors que les banquiers centraux sont inquiets de la « menace » pour la stabilité financière que seraient Bitcoin (BTC) et ses semblables, c’est une fois de plus – et comme toujours dans l’Histoire – une perte de confiance dans la monnaie fiduciaire qui est à la base de cette nouvelle crise.
Depuis le début de l’année 2022, la livre sterling (GBP) s’est ainsi dépréciée de 1,36 dollar (USD) à seulement 1,06 dollar aujourd’hui, 28 septembre. Une chute en quasi ligne droite de plus de 22%, ce qui est énorme pour une telle devise.
Une situation si alarmante que, dans un communiqué de presse, la Banque d’Angleterre parle de « risque important pour la stabilité financière ». En effet, le marché de la dette britannique (les obligations d’État) connait des dysfonctionnements. La solution ? Imprimer de l’argent magique : la BoE annonce qu’elle va ainsi acheter elle-même les obligations d’État.
Tricher et manipuler n’est pas possible avec le code de Bitcoin
La Banque d’Angleterre promet des « achats temporaires et ciblés » d’obligations à long terme. Et comme le rapporte le Financial Times, la manipulation semble (pour l’instant) fonctionner.
En effet, après l’annonce, les taux d’intérêt des obligations anglaises (« gilts ») à maturité de 30 ans ont enfin cessé d’exploser à la hausse. Ces taux avaient atteint un plus haut de 20 ans dépassant les 5%, et sont « magiquement » redescendus un peu au-dessus des 4% après l’intervention de la BoE.
Il faut dire que des taux obligataires hauts, surtout avec une telle rapidité dans leur hausse, pourraient étrangler les ménages et entreprises britanniques souhaitant contracter des prêts bancaires. Et encore, s’ils peuvent déjà ne serait-ce qu’en obtenir.
Et qui dit réduction du flux de crédits, dit risque de récession économique. Un sacré cercle vicieux en perspective, en somme. Et que les contribuables soient rassurés (non, pas du tout en fait) : l’opération de rachat sera « entièrement indemnisée par le Trésor britannique ». Comprendre : par leurs impôts. Du côté de la Banque centrale européenne (BCE) et de l’euro, ce n’est cependant guère mieux, puisque Christine Lagarde préfère laisser courir l’inflation, plutôt que protéger les ménages européens de la hausse des prix.
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