L’Autorité des marchés européens (ESMA) fait un premier pas vers la DeFi

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Un balbutiement de reconnaissance ? Nous sommes habitués à ce que les banquiers et régulateurs financiers abusent à l’excès du mot « risque(s) » quand il s’agit de l’associer à Bitcoin (BTC) et aux cryptomonnaies décentralisées. Mais cette fois, exceptionnellement, des bénéfices sont aussi évoqués dans un récent rapport de l’ESMA (European Securities and Markets Authority) sur la finance décentralisée (DeFi).

Rapport ESMA sur la DeFi : 3 occurrences du mot « bénéfices » contre 86 du mot « risque(s) »

Malgré le titre ci-dessus indiquant un rapport disproportionné entre les deux termes, l’habituel néant en matière de reconnaissance des avantages du secteur crypto nous oblige ici à dire : on progresse ! En effet, dans le rapport sur la DeFi publié par l’Autorité européenne des marchés financiers ce 11 octobre 2023, le mot « bénéfices » apparait à trois reprises.

Cependant, même en ne comptant pas les en-tête de page de ce rapport intitulé « La finance décentralisée dans l’UE : développements et risques », il reste une bonne soixantaine de mentions du mot « risque(s) ». Avant de parler des quelques bénéfices (enfin) admis, voilà un très court extrait des nombreux florilèges de risques de ce rapport :

« Pourtant, la DeFi comporte des vulnérabilités et des risques importants. Parce qu’elle vise à reproduire les services financiers traditionnels, elle expose les utilisateurs aux mêmes types de risques, notamment les risques de marché, les risques de liquidité et les risques de contrepartie. Les risques de marché et de liquidité sont exacerbés avec la DeFi par rapport à la finance traditionnelle en raison de la nature hautement spéculative, et donc volatile, de nombreux crypto-actifs. (…) »

Logo de l’ESMA

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Les technologies cryptos enfin reconnues (un tout petit peu) pour leur efficience supérieure

Ce rapport de l’ESMA parle aussi de bénéfices apportés par le secteur de Bitcoin et d’Ethereum (ETH). C’en est presque trop, tellement la cryptosphère n’y est pas habituée par les régulateurs. Voilà la quasi-intégralité des bénéfices mentionnés au milieu des 22 pages de « risques » de ce rapport :

  • « L’utilisation de smart contracts, en raison de la finalité et de la confiance qui leur sont attachées, pourrait réduire le besoin d’intermédiaires traditionnels tels que nous les connaissons aujourd’hui. Avec des avantages potentiels en termes de rapidité, de sécurité et de coûts pour les transactions financières. »
  • « Les protocoles DeFi fonctionnent en continu, permettant des transactions mondiales 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Les transactions DeFi sont enregistrées sur blockchain, où elles deviennent immuables et traçables (bien que de manière pseudonyme) par pratiquement n’importe qui, ce qui peut améliorer la transparence pour les utilisateurs et les superviseurs. »
  • « La DeFi pourrait contribuer à une plus grande inclusion financière en permettant aux utilisateurs d’accéder à des produits et services sans intermédiaire susceptible de restreindre l’accès de manière sélective. »
  • « Étant donné que le code qui sous-tend les protocoles et les applications de la DeFi est open source et que la DeFi est composable, la DeFi peut également faciliter le développement de produits financiers innovants. »

Qui aurait pu croire lire ça dans un rapport émanant d’un régulateur financier ? Même avec un tel suremballage de risques pour essayer de minorer ces avantages technologiques. Les mentalités évolueraient-elles enfin, même chez les plus farouches opposants (avec les banquiers centraux) aux cryptomonnaies décentralisées ? L’ESMA vient de faire un premier pas (de fourmi) dans la reconnaissance des crypto-actifs.

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Rémy R.

Issu d’une formation universitaire en Sciences, je m’intéresse aux blockchains et à Bitcoin depuis 2013 et en ai même miné à l’époque. La bulle qui s'en est suivie m'en a détourné, mais je m'y suis replongé depuis 2017 et les étudie depuis avec passion.

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