Une levée de fonds de 2,4 millions d’euros pour Coinhouse

“Accélérer l’adoption des cryptoactifs” en assurant ses arrières fiduciaires.La nouvelle est tombée ce jeudi : Coinhouse, la plateforme française d’investissement en cryptoactifs, a annoncé sur son site avoir réalisé une levée de fonds de 2,4 millions d’euros dans le cadre d’une série A. Des grands noms du secteur y ont pris part, comme par exemple la division capital-risque de ConsenSys, ConsenSys Ventures. Explications.

[arve model= »gif » url= »https://journalducoin.com/app/uploads/2019/01/shut-up-take-money.mp4″ align= »center » promote_link= »no » autoplay= »yes » maxwidth= »480″ controlslist= »nodownload » controls= »no » loop= »yes » muted= »yes » /]

Un crypto-bâtisseur aux ambitions affirmées

Après avoir déjà récolté 450 000 € lors d’un premier round en 2017, la start-up française peut désormais envisager plus sereinement ses projets de structuration et de développement.

Comme l’explique Brian O’Hagan, Marketing Manager de la société, “le but premier est de financer le développement des produits et services proposés par Coinhouse, en les enrichissant”.

Notamment, sont prévus prochainement une application mobile ainsi que l’ajout de nouveaux cryptoactifs à la plateforme, laquelle se limite pour le moment à proposer l’achat et la vente de bitcoin (BTC), d’éther (ETH) et de Litecoin (LTC) en ce qui concerne les transactions effectuées via son site Internet.

Des figures du milieu sortent le chéquier

Et si la cagnotte de ce nouveau round d’investissement a atteint la somme de 2,4 millions d’euros, c’est que le discours porté par Coinhouse porte dans le milieu : on compte parmi les investisseurs convaincus ConsenSys Ventures, mais aussi Digital Currency Group, XAnge, ou encore BTU Protocol Ecosystem Fund. Notons que ces fonds divers rejoignent ainsi Eric Larcheveque et Thomas France, co-fondateurs de Ledger, qui ont également participé au tour de table.

Si la conjecture cryptomonétaire relativement difficile semblait avoir entraîné un ajustement récent dans la stratégie de ConsenSys, le groupe a tout de même posé sur la table près d’un million de dollars. Un choix qui semble donc s’inscrire dans une politique de soutien plus raisonnée aux seules start-ups que le groupe considère comme porteuses d’une valeur ajoutée nette.

Le régulateur dans la roue

[arve model= »gif » url= »https://journalducoin.com/app/uploads/2019/01/video-why-change-laws-judge.mp4″ align= »center » promote_link= »no » autoplay= »yes » maxwidth= »480″ controlslist= »nodownload » controls= »no » loop= »yes » muted= »yes » /]

Si la levée de fonds complétée est une bonne nouvelle pour Coinhouse, elle doit surtout permettre à l’entreprise de se développer tout en cherchant à asseoir son leadership dans des secteurs où elle tâtonne encore.

Notamment, le but est selon Brian O’Hagan de “jeter des ponts entre crypto et finance, particulièrement en ayant les velléités de s’affirmer en tant qu’acteur pleinement agréé au plan européen”.

Et l’on comprend mieux ce vœu de la crypto-société, quand l’on pense qu’il ne lui est “pas encore possible d’avoir de compte bancaire en France”, un point que la crypto-presse a déjà précisément épluché.

Pour autant, la situation sera probablement amenée à évoluer, l’entreprise projetant de déposer une demande afin de se voir accorder le visa (facultatif) de prestataire de services en cryptoactifs délivré par l’AMF dès lors que ce dernier sera formalisé dans la loi PACTE promulguée.

Coinhouse poursuit donc son épopée cryptomonétaire, avec une attention toute particulière portée au régulateur, français d’abord, européen ensuite. Mais cette reconnaissance institutionnelle, espérée pour permettre à l’avenir d’atteindre cette fameuse légitimité vis-à-vis des régulateurs, pourrait mettre un peu de temps à arriver. En effet, la promulgation de la Loi PACTE n’étant envisagée que courant mai 2019, “une délivrance du visa à l’horizon septembre 2019 est envisageable”, selon Brian O’Hagan.

Grégory Mohet-Guittard

Je fais des trucs au JDC depuis 2018. En ce moment, souvent en podcast et la tête dans le nuage.