Tether intègre le FBI et les services secrets à sa plateforme
fbiUSDT. Une seule personne peut définitivement changer toute une ambiance. Il suffit de voir comment le sensationnel et admiré Sam Bankman-Fried s’est retrouvé cloué au pilori par ceux-là même qui en faisaient un modèle quelques mois plus tôt. Une règle qui s’applique également aux acteurs déjà polémiques du secteur des cryptomonnaies. Car dans le domaine, la société Tether et son stablecoin USDT pointent en première ligne, encore plus depuis la récente nomination de Paolo Ardoino à son poste de PDG. Et cela ne va clairement pas s’arranger suite à l’annonce d’une intégration du FBI et des services secrets à sa plateforme…
Tether souhaite lutter contre l’utilisation illicite des USDT
La récente nomination de Paolo Ardoino à la tête de la société Tether s’accompagne de changements notables au niveau de ses développements stratégiques. Et de toute évidence, c’est le camp de la finance traditionnelle que cet acteur emblématique du secteur des cryptomonnaies est en train de choisir.
Il faut dire que son modèle de fonctionnement, entre opacité chronique et casseroles pénales, s’aligne parfaitement avec les exigences de cette économie auto-proclamée réelle. Et la tendance semble se confirmer au fil des annonces officielles successives.
Car depuis peu, la société Tether s’est engagée à geler de façon proactive tous les portefeuilles sanctionnés par les services de l’Office of Foreign Assets Control (OFAC). Mais cela n’était apparemment pas suffisant pour s’attirer les bonnes grâces des hauts fonctionnaires et des responsables politiques des États-Unis. Alors pourquoi ne pas intégrer le FBI et les services secrets à ce changement de cap enclenché ?
Tether vs blanchiment d’argent
En cette fin d’année, la société Tether s’active dans le domaine de la réglementation du secteur des cryptomonnaies. Un domaine dans lequel elle semble vouloir s’inscrire de manière très offensive. Avec une profession de foi envoyée sous forme de lettres à la Sénatrice Cynthia Lummis et au membre de la Chambre des représentants French Hill.
Des documents dans lesquels le géant du secteur des stablecoins indique sa volonté de travailler en étroite collaboration avec les services secrets des États-Unis. Une opération également en cours pour le FBI. Cela afin de lutter contre un blanchiment d’argent que même cette dernière agence considérait comme complètement has been en novembre dernier. Mais les effets d’annonce valent toujours mieux que la vérité des faits.
Dans le même temps, Paolo Ardoino se félicite du gel de 435 millions d’USDT en lien à des sanctions émises par l’OFAC. Un organisme pourtant présenté par Julien Assange en personne comme une arme de guerre économique redoutable aux mains du Trésor des États-Unis. Mais c’est visiblement un autre débat.
La société Tether va donc jouer le jeu de la criminalisation du secteur des cryptomonnaies. Cela en s’inscrivant dans une politique répressive, téléguidée par les États-Unis, qui concerne des pratiques pourtant jugées anecdotiques dans tous les rapports sérieux publiés sur le sujet. Ou comment tourner le dos à son écosystème pour tenter de plaire à ses nouveaux amis.