Ce restaurateur a servi des sushis contre des bitcoins, sa vie a changé – Ce qu’il a fait de son trésor
Des sushis qui valent leur pesant d’or – C’est une nouvelle histoire extraordinaire, dont seul Bitcoin (BTC) a le secret, que nous allons vous raconter aujourd’hui. Après l’aventure incroyable de la famille Taihuttu qui a tout vendu pour acheter des bitcoins à 900 dollars, voici celle du restaurateur qui a reçu 10 BTC en échange de quelques sushis.
Une addition payée en bitcoins en 2013
Cette anecdote bitcoinesque a été vécue par la journaliste Kashmir Hill, qui explique, dans le New York Times, comment tout cela a commencé.
C’est en mai 2013, alors que la valeur d’un seul bitcoin venait d’atteindre un nouveau sommet – à plus de 100 dollars – que la journaliste décida de régler sa note auprès d’un restaurant japonais avec la jeune cryptomonnaie créée par Satoshi Nakamoto.
Il faut dire que la journaliste avait cherché à dépenser ses bitcoins, achetés pour une poignée de dollars quelque temps auparavant, sur un jeune site appelé Coinbase.
« Il n’y avait pas beaucoup d’endroits qui connaissaient Bitcoin, et encore moins qui l’acceptaient pour des achats. Mais comme je vivais dans la Mecque technologique de San Francisco à l’époque, j’avais tout de même quelques options, dont un magasin de cupcakes et un restaurant de sushis appelé ‘Sake Zone’. »
Kashmir Hill
Et c’est dans ce dernier qu’elle a dépensé presque tous ses derniers bitcoins de l’époque. Pour l’occasion, la journaliste avait créé un événement meet up ouvert aux membres d’une nouvelle communauté de passionnés de Bitcoin, qui venait de se créer sur le réseau social Reddit.
Quand simplement accepter des bitcoins peut rapporter gros
Le gérant du restaurant japonais Sake Zone, Yung Chen, avait donc pris le risque de recevoir un groupe hétéroclite de fanas précoces de cryptomonnaies, et surtout d’accepter des bitcoins à une époque où il n’était pas facile de les reconvertir en monnaies fiduciaires.
À la fin de la soirée, il a ainsi reçu 10,35 BTC en guise de paiement des consommations des invités de la journaliste Kashmir Hill. Ce qui valait à l’époque dans les 1 000 dollars est désormais valorisé à 240 000 dollars.
7 ans et demi plus tard, la journaliste a appelé Yung Chen au téléphone, pour savoir où il en était. Il s’avère que le restaurateur a pu prendre sa retraite un peu en avance, notamment grâce aux bitcoins qu’il a engrangés à l’époque. En effet, en acceptant précocement Bitcoin, il avait accumulé 41 BTC dans ces années-là. Un gigantesque magot qui vaudrait 950 000 dollars d’aujourd’hui.
Mais Cheng a tout de même cédé à la tentation d’en revendre une partie depuis, lors de la précédente bulle spéculative de 2017. Une vente qu’il explique regretter d’ailleurs :
« En 2017, après la fermeture de Sake Zone, lorsque les bitcoins valaient quelques milliers de dollars (…) [j’ai] vendu environ un quart de ces bitcoins. Je m’en sens tellement mal (…). Maintenant, je les garde. C’est tout. Je les ai juste là, comme un stock, et j’attends. Le bitcoin est devenu l’un de mes principaux actifs d’épargne. »
Bitcoin a métamorphosé plus d’une vie depuis sa création en 2009. Tous ceux qui sont dans la cryptosphère, depuis suffisamment longtemps, ont ressenti la même chose que les 2 protagonistes de cette histoire. Pourtant, même si le HODL est un art de vivre qui se respecte, dépenser quelques satoshis (et non plus des bitcoins entiers désormais) permet de donner vie au réseau Bitcoin, il nous faut donc trouver un juste équilibre.