Des mineurs de BTC contraints de débrancher brutalement – Quelles implications pour Bitcoin ?
Le FUD se transforme en réalité – Il y a une vingtaine de jours, nous apprenions que certains hauts dignitaires chinois avaient remis sur le tapis leur volonté d’interdire aussi bien le minage que le trading de cryptomonnaies. Jusqu’ici peu prises au sérieux, ces directives commencent à être appliquées dans certaines régions.
La province de Xinjiang applique les mesures gouvernementales
Ça y est ! Il semblerait que la machine chinoise se soit finalement mise en marche et que les restrictions concernant le minage de Bitcoin soient appliquées. D’après les informations relayées et vérifiées par nos confrères de The Block, certaines provinces chinoises ont mis à exécution la volonté gouvernementale d’interdire le minage de Bitcoin.
Ainsi, le 9 juin, la Commission de la réforme et du développement de la préfecture autonome de Changji Hui, situé dans la province chinoise de Xinjiang, a émis un avis à l’intention des fonctionnaires du parc de développement technologique et économique de Zhundong. Cet avis émis comporterait l’ordre de fermer toutes les activités de minage de cryptomonnaies dans la même journée.
Ce parc d’activité est principalement dédié à la production électrique via les énergies fossiles. Celui-ci accueille également plusieurs fermes de minage raccordées auxdites centrales thermiques. Plus tard dans la journée, c’était au tour de la province de Qinghai d’émettre un avis similaire à l’encontre des fermes de minage installées sur son sol.
Dans les 2 cas, la consommation électrique des activités de minage est pointée du doigt. En effet, les activités de minage, notamment liés à des centrales thermiques, ne semblent pas entrer dans les objectifs zéro carbone que la Chine souhaiterait atteindre en 2060.
Quelles conséquences sur le hashrate ?
En l’état, difficile d’estimer l’impact sur le hashrate de la fermeture des mines présentent dans le parc de Zhundong. En effet, bien que la province de Xinjiang représente, à elle seule, 35 % de la puissance de hachage chinoise, il semblerait que toutes les activités qui s’y trouvent n’aient pas été concernées par cette notice d’arrêt.
De son côté, la province de Qinghai représente 0,25 % de l’activité de minage chinoise d’après les données compilées par le Cambridge Center for Alternative Finance.
Pour l’instant, la courbe du hashrate ne semble pas avoir été impactée par la mise hors ligne des milliers de machines qui composaient les parcs miniers des 2 régions.
Il reste maintenant à savoir si d’autres provinces vont, elles aussi, suivre le mouvement initié par Qinghai et Xinjiang. De leur côté, de nombreux mineurs avaient d’ores et déjà commencé à revendre ou migrer leurs infrastructures suite aux annonces gouvernementales.