FTX : Sam Bankman-Fried ne pourra pas être jugé pour financement illégal de campagne

Avocats du Diable. Le fondateur et ancien patron de FTX, le tristement célèbre Sam Bankman-Fried (SBF) a eu jusqu’à 13 chefs d’accusation qui pesaient sur ses épaules. Mais, au grand dam de ces nombreuses victimes, il y avait un fort risque que seulement 8 charges ne soient finalement pas retenues. Cela, uniquement pour une histoire d’accord d’extradition entre les Bahamas et les États-Unis. La charge de financements frauduleux de campagnes de politiques américains va ainsi être abandonnée selon les avocats de SBF.

La batterie d’avocats de Sam Bankman-Fried trouve une faille

Sam Bankman-Fried s’en vantait à grands cris en 2020 : il faisait un très important don de 5,2 millions de dollars à Joe Biden pour battre Donald Trump à l’élection présidentielle des USA. En mai 2022, quelques mois avant que le désastre qu’était FTX se révèle avec sa faillite, SBF parlait même de faire des dons de 100 millions à 1 milliard de dollars pour être sûr que Trump ne revienne pas en 2024.

L’ex-CEO de la crypto-bourse FTX a ainsi graissé des pattes fait des dons généreux et totalement désintéressés a de très nombreux politiques en plus de Joe Biden. Majoritairement à ceux du camp Démocrate, qui est pourtant le plus hostile à Bitcoin et aux cryptomonnaies.

Mais, mauvaise nouvelle ce 26 juillet 2023, Sam Bankman-Fried ne sera pas jugé pour cette accusation. Non pas parce qu’il ne serait magiquement plus coupable de ces faits, mais à cause de ce qu’on peut considérer comme un vice de procédure.

La justice US a tranché, SBF n’est pas coupable d’avoir « généreusement contribué » aux campagnes de politiciens US.

Dons illégaux du patron de FTX aux politiques US ? Rayés de la carte !

Dans une lettre adressée au juge de la Cour du District Sud de New York, les procureurs en charge du dossier admettent qu’ils vont devoir abandonner la charge d’accusation suivante contre SBF : « Complot en vue d’apporter des contributions illégales à des campagnes électorales ».

En cause, le simple fait que cette accusation ne faisait pas partie des 8 chefs d’inculpations initiaux pour lesquels les Bahamas ont accepté l’extradition de l’ancien patron de FTX aux États-Unis. On peut ainsi lire dans cette lettre des procureurs américains :

« (…) Le gouvernement a été informé que les Bahamas ont notifié aux États-Unis, plus tôt dans la journée, que les Bahamas n’avaient pas eu l’intention d’extrader l’accusé pour le chef d’accusation de contributions frauduleuses à des campagnes électorales. Par conséquent, conformément à ses obligations conventionnelles envers les Bahamas, le gouvernement n’a pas l’intention de procéder à un procès sur ce chef d’accusation. »

Extrait de la lettre des procureurs dans l’affaire « USA contre Sam Bankman-Fried« .

S’il a été un cauchemar pour ses clients lésés de FTX, Sam Bankman-Fried est aussi un cauchemar pour les procureurs et le juge en charge de l’affaire. Ces déclarations médiatiques incessantes ont même mené le juge Lewis Kaplan à interdire à SBF toutes déclarations extrajudiciaires. Le juge n’a notamment pas apprécié que Sam Bankman-Fried aille déballer aux journalistes du New York Times les confidences du journal intime de Caroline Ellison (ex-CEO d’Alameda Research au sein de la nébuleuse FTX).

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Rémy R.

Issu d’une formation universitaire en Sciences, je m’intéresse aux blockchains et à Bitcoin depuis 2013 et en ai même miné à l’époque. La bulle qui s'en est suivie m'en a détourné, mais je m'y suis replongé depuis 2017 et les étudie depuis avec passion.