Bottom or not bottom pour Bitcoin ? Anthony Scaramucci de Skybridge Capital donne son avis
Les cryptos, Davos le coup de s’y intéresser maintenant ? – Repère de tous les économistes en herbe et prédicteurs de tendances, le Forum Économique de Davos (WEF) est The Place To Be pour quelques jours. Et, les différents intervenants ne tarissent pas d’éloges sur les cryptos, à l’image d’Anthony Scaramucci, fondateur de Skybridge Capital. Décryptage.
Le patron de Skybridge en toute transparence au Forum de Davos
Anthony Scaramucci, la faillite de DCG en vue ?
Le WEF de Davos se tient en ce moment même, du 16 au 20 janvier 2023, au cœur des Alpes Suisses. La crème de la crème des patrons et dirigeants politiques se réunissent pour aborder durant le sommet les enjeux climatiques, internationaux, financiers… Et, tenter d’y apporter des solutions. Et parmi celles-ci, les cryptos pourraient bien avoir leur place. Anthony Scaramucci, le fondateur de Skybridge Capital, un fonds d’investissement de près de 2,2 milliards de dollars d’actifs, s’est d’ailleurs exprimé à ce sujet.
Il est, en premier lieu, interrogé sur l’actualité du moment. À savoir, les déboires en cours du côté de Digital Currency Group (DCG). En effet, l’entreprise fondée par Barry Silbert s’était depuis le début d’année montrée dans l’incapacité d’honorer les relances du patron de l’exchange américain Gemini, Cameron Winklevoss. DCG a désormais annoncé suspendre les dividendes de ses actionnaires jusqu’à nouvel ordre. La question que le marché se pose donc maintenant est exactement celle qui est posée à Scaramucci. Des crypto-dominos vont-ils encore tomber dans les prochains mois ?
Le patron de Skybridge, sa vision du bearmarket actuel
Pour répondre, le patron de Skybridge fait le parallèle avec la chute de Lehman Brothers en 2008. Le marché n’avait trouvé son point bas qu’un an plus tard, en 2009, une fois tous les doutes dissipés.
« Je vois encore 3 ou 4 mois d’activité négative de quelques leaders de l’industrie. Toutefois, j’espère et je prie pour que DCG ne fasse pas faillite. »
Une chose est sûre, plus le temps passe, plus les chances de voir un nouveau domino tomber s’amenuisent en théorie. D’autre part, Scaramucci conseille d’observer au-delà des incidents court terme et d’adopter une vision long terme du secteur crypto.
« Si vous êtes investisseurs long terme, vous ne devriez pas y regarder quotidiennement [en parlant de Bitcoin]. […] Je n’ai pas perdu un seul Bitcoin. […] Son prix est peut-être temporairement indexé de manière différente en dollars aujourd’hui qu’il ne l’était [lors de son ATH en 2021 par exemple]. […] Mais si l’on regarde d’ici à 3 ou 5 ans, je pense que nous serons très bien. »
Le patron de Skybridge prend même le risque de donner son avis sur la tendance de fond du cours du Bitcoin dans la période actuelle.
« J’encourage les gens à investir maintenant. Nous sommes plus proches d’un bottom que de trouver le prochain top. »
Sam Bankman-Fried, la confiance trahie de Scaramucci
Scaramucci revient également longuement sur l’affaire FTX suite à laquelle il a encaissé de lourdes pertes. Notamment un achat de 10 millions de dollars en tokens FTT en contrepartie de l’investissement de 45 millions de dollars de Sam Bankman-Fried dans son fonds. Un achat sur lequel il a encaissé 9,6 millions de dollars de pertes. Anthony considérait d’ailleurs Sam comme un ami et s’estime profondément trahi par le jeune trader à qui il avait permis « de s’asseoir à la table des VIP ». Une prestigieuse table composée de directeurs de fonds en capital risque (venture capital) et de hedge funds respectés.
« Si vous étiez là lors de la crise de la dette russe [en 1998] que John Meriwether aida à amplifier, ou durant le Ponzi de Bernard Madoff révélé en 2008, l’un avait utilisé trop de levier, Meriwether, l’autre était une fraude, Madoff. C’est comme si John Meriwether et Bernie Madoff avait eu un enfant biologique. Cet enfant, c’est Sam Bankman-Fried. »
Malgré ces déconvenues, Scaramucci reste très bullish sur le marché crypto à long terme. Au cours d’un diner avec CZ en décembre, le patron de Binance lui a d’ailleurs signifié que ce marché, et notamment Bitcoin, ont jusqu’à présent été une véritable horloge suisse en ce qui concerne le cycle de 4 ans qui sépare chaque halving du Bitcoin. Pourquoi cela changerait-il ?