Fermeture forcée de la Signature Bank : l’acte de guerre « anti-crypto » se précise
Un sale coup bas contre Bitcoin ? – Comme nous l’expliquions précédemment, la fermeture d’office et préventive de la crypto-friendly Signature Bank semble pour le moins suspecte. Les régulateurs l’accusent d’un « précrime » que la banque n’avait donc pas encore commis : risquer éventuellement de devenir insolvable. Et de nouveaux éléments viennent corroborer la thèse d’un acte « anti-crypto ».
Tout repreneur de la Signature Bank devra-t-il « renoncer » aux cryptomonnaies ?
Le premier indice allant dans le sens d’une sanction de la Signature Bank pour « sympathie envers les cryptos » nous vient d’une dépêche de Reuters parue ce 16 mars 2023. Selon deux sources proches du dossier (mais malheureusement anonymes), les régulateurs de la Federal Deposit Insurance Corp (FDIC) ont demandé aux banques intéressées par l’acquisition de la Silicon Valley Bank (SVB) et de la Signature Bank de soumettre leurs offres d’ici ce vendredi 17 mars.
La FDIC, après avoir saisi et nationalisé d’office ces deux banques (devenues donc publiques dans cet intervalle), cherche désormais à les ramener dans le secteur privé. Mais, gros problème, les régulateurs imposeraient une bien curieuse condition, ci-dessous :
« (…) tout repreneur de la Signature Bank doit accepter de renoncer à toutes les activités liées aux cryptomonnaies de la banque. »
Pas de rapprochement entre les banques et Bitcoin, capiche ?
Un porte-parole de la FDIC aurait toutefois signalé à Reuters que son organisme « n’exigerait pas » (en tout cas officiellement) qu’un repreneur de la Signature Bank renonce à toutes activités relatives aux crypto-actifs. Après, officieusement, entre les pressions et le choix par la FDIC de qui sera le repreneur…
Car un autre élément inquiétant vient encore s’ajouter à l’hypothèse d’un acte anti-Bitcoin. Dans un entretien avec le New York Magazine, Barney Frank, membre du conseil d’administration de la Signature Bank, a complété sa précédente déclaration. Cet ancien membre du Congrès américain confirme à la fois sa surprise totale dans la décision de saisie de sa banque par la FDIC, et renouvelle ses soupçons d’une attaque directe portée contre la cryptosphère.
« Si la FDIC et la Fed (Réserve fédérale US) avaient fait vendredi ce qu’elles ont fait dimanche, nous n’aurions pas eu de problèmes (…) S’ils nous avaient permis d’ouvrir ce lundi [13 mars], nous aurions été en bonne posture : nous aurions été opérationnels. (…) Apparemment, le Département des services financiers de New York, qui a procédé à notre fermeture, n’a pas dit que nous étions insolvables ! (…) Pourquoi ont-ils réagi si durement ? (…) Je pense que c’était probablement pour envoyer le message que – même si nous faisions des [activités liées aux] cryptomonnaies de manière responsable – ils ne veulent tout simplement pas que les banques fassent [des affaires dans les] cryptomonnaies. Ils l’ont nié dans leur déclaration, mais je n’y crois pas (…). »
Barney Frank est clair dans ses impressions : les régulateurs ont « abattu un homme pour encourager les autres ». Les « encourager » à quoi ? À ne pas faire ami-ami avec Bitcoin et les crypto-actifs. Le message « restez à l’écart des cryptos » est évident aux yeux de l’ancien membre du Congrès. Pas sûr toutefois que les nombreuses banques souhaitant se rapprocher de la cryptosphère obéissent à cette violente menace.
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