Les États-nations vont se battre pour Bitcoin – Les mineurs iraniens de BTC ont un nouveau client : leur banque centrale !
L’Iran s’ouvre enfin aux cryptos – Ces dernières années, le bitcoin a su attirer l’attention des investisseurs, des particuliers ou des entreprises. Aujourd’hui, les différents gouvernements et autorités monétaires semblent vouloir eux aussi exploiter le plein potentiel de cette technologie. Le gouvernement iranien incarne cette nouvelle dynamique.
Bitcoin, l’or noir du XXI siècle ?
Jusqu’à présent, l’État iranien s’était montré plutôt réticent envers les cryptomonnaies. Il est par exemple possible de miner du BTC légalement dans le pays, mais le trading est lui prohibé.
Aujourd’hui, un nouveau plan est lancé dans le pays. L’Iran prévoit en effet de développer plusieurs centres de minage bitcoin en son sein. En effet, cette région du globe dispose de réserves importantes de gaz et de pétrole, ce qui lui permet de générer de l’électricité bon marché. Ces centres utiliseront l’énergie excédentaire produite par les centrales électriques du pays, pour extraire des cryptomonnaies. Le développement de telles infrastructures est stratégique. Le pays souhaite en effet atteindre plusieurs objectifs.
L’intégralité des bitcoins minés sera vendue au gouvernement iranien, pour un prix logiquement attractif. Ce dernier utilisera les bitcoins accumulés pour financer les importations du pays. Ces deux dernières années, le pays a vu ses réserves de devises diminuer de 33%. Parallèlement, l’Iran mise davantage sur le Bitcoin afin de contourner les sanctions américaines paralysantes.
Contourner l’embargo américain
Encore une fois, le bitcoin est utilisé pour s’affranchir du système monétaire instauré. L’hégémonie américaine est jugée comme déloyale et anticoncurrentielle, d’autant plus dans un climat de tensions entre les États-Unis et l’Iran. En effet, le secrétaire au Trésor américain avait annoncé, le 8 octobre, sa volonté d’exclure pour de bon le secteur financier iranien du reste du monde. Cette stratégie menée par l’administration de Trump a pour objectif de faire pression sur la République Islamique, pour ainsi imposer des conditions concernant « l’accord international sur le nucléaire iranien. »
« Nos sanctions vont se poursuivre jusqu’à ce que l’Iran cesse de soutenir les activités terroristes et mette fin à ses programmes nucléaires. » – Steven Mnuchin, secrétaire américain au Trésor
Bitcoin peut donc présenter une solution pour faire face aux problèmes liés aux sanctions contre le pays. En s’affranchissant du dollar, le pays ne serait plus soumis aux sanctions américaines. La nature « décentralisée » et « libertarienne » du Bitcoin permet en effet d’envoyer ou de recevoir une transaction monétaire, quel que soit l’endroit où l’on se situe.
Cette nouvelle stratégie rappelle la situation du Venezuela, pays également puni par les États-Unis. Ce dernier avait en effet pris la décision de réglementer fortement les mineurs de bitcoins dans le pays. Le gouvernement dirigé par Nicolas Maduro souhaitait en effet une nationalisation de cette industrie au Venezuela.