Chute de FTX : Christine Lagarde réclame un MiCa II
MiCA 2, le retour – Bien que la chute de FTX soit due à d’évidentes fautes de gestion, pour ne pas dire de malversations, c’était là l’occasion idéale pour les régulateurs d’étrangler toujours plus le secteur des cryptomonnaies sous des tonnes de réglementations. Comme si le règlement européen MiCA (Markets in Crypto-Assets) ne semblait pas déjà bien assez contraignant, la présidente de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde, réclame déjà une seconde couche, avec un MiCA II.
MiCA n’était pas assez effrayant pour la crypto en UE ? Voilà MiCA II
À peine le cataclysme FTX avait-il débuté, que déjà les promoteurs du règlement MiCA sautaient sur l’occasion pour appeler à accélérer la régulation des cryptomonnaies. Pourtant, plus on en apprend sur l’effondrement de l’empire de Sam Bankman-Fried (SBF), et plus l’on découvre un classique scandale de (très) mauvaise gestion financière, qui rappellerait l’affaire Enron au début des années 2000.
Pas grand-chose à voir avec Bitcoin et les cryptos, si ce n’est un token FTT de FTX remplaçant les actions d’une entreprise traditionnelle. Mais pour la présidente de la Banque centrale européenne (BCE), l’occasion était trop belle pour ne pas en profiter.
Ce 28 novembre 2022, Christine Lagarde s’est ainsi exprimée au sujet de la réglementation des crypto-actifs devant la Commission des affaires économiques et monétaires (ECON) du Parlement européen. Ses commentaires feront froid dans le dos de tout crypto-enthousiaste.
Toujours plus de chaînes réglementaires pour encadrer Bitcoin & Co
Selon une publication de Cointelegraph, la surveillance des cryptomonnaies est une « absolue nécessité » pour Christine Lagarde. Elle appelle ainsi de ses vœux à aller bien au-delà du futur règlement MiCA, avec un « MiCA II » encore plus global et poussé.
« (…) L’Europe est en avance sur le peloton [pour réguler les cryptos]. Mais comme je l’ai dit précédemment, ce n’est qu’un pas dans la bonne direction. (…) Il faudra un MiCA II, qui englobe plus largement [les actifs numériques] que MiCA vise à réglementer et à superviser. Et c’est vraiment nécessaire. »
Encore plus cauchemardesque, Christine Lagarde souhaiterait que la BCE « renforce son rôle de régulateur » du secteur des crypto-actifs. Un régulateur spécifique et compétent en matière de cryptos, et encore mieux, d’échelle nationale pour être propre à chaque pays, serait sans doute trop demander ?
Heureusement, la lourdeur administrative des institutions européennes a déjà offert un répit au secteur crypto européen, pour se préparer à se conformer à cette future usine à gaz. En effet, le vote devant le Parlement européen du règlement MiCA, initialement prévu ce mois de novembre, a été reporté en février 2023 (avec une application, au plus tôt, début 2024). Donc avec un peu de chance, d’ici à ce qu’un « MiCA II » devienne réalité, cela devrait laisser aux acteurs cryptos le temps de le voir venir.
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