Crypto-crime : Bitcoin, délaissé par les criminels au profit des altcoins
Les crimes liés à la cryptomonnaie deviennent de plus en plus fréquents, ce qui pousse les autorités financières de nombreux pays à vouloir à tout prix réguler le bitcoin et autres actifs cryptographiques (voir notre Minute Régulation). Mais en attendant l’application de règles strictes, les criminels continuent de frapper. Et s’ils se sont toujours appuyés sur le bitcoin autrefois, ils se tournent désormais vers d’autres alternatives numériques.
Bitcoin n’est plus la monnaie de prédilection des criminels
Parmi les crimes les plus populaires en rapport avec le Bitcoin, on peut citer celui de Ross Ulbricht, l’administrateur de Silk Road qui a été condamné à perpétuité pour plusieurs chefs d’accusation, dont trafic de stupéfiants, blanchiment d’argent, piratage informatique…
Mais aujourd’hui, les criminels n’utilisent plus trop le bitcoin pour effectuer leurs activités illicites, mais se tournent plutôt vers d’autres monnaies alternatives. Il s’agit d’une constatation faite par de nombreux experts qui pensent que Monero et Zcash sont devenus les favoris des criminels.
Une question d’anonymat
Pour justifier cette perte de faveur du bitcoin chez les « malfaiteurs », Rob Urban de chez Bloomberg a déclaré :
« Bitcoin est célèbre pour être anonyme, mais il y a une différence entre anonyme et introuvable. »
Il a ajouté que Bitcoin a été conçu pour permettre à tout le monde de suivre les transactions via son réseau blockchain, tandis que Monero crée de «fausses pistes» (de fausses adresses) afin de garantir l’anonymat de l’expéditeur.
Et en parlant de Monero, son principal développeur, Riccardo Spagni, a de son côté affirmé que leur monnaie a été conçu pour préserver la vie privée des utilisateurs.
Spagni a toutefois ajouté :
« En tant que communauté, nous ne plaidons certainement pas pour l’utilisation de Monero par des criminels. »
Monero, le « chouchou » des rançonneurs
Malheureusement, Monero et Zcash sont bel et bien devenus très prisés sur le darknet, notamment pour leurs caractéristiques de sécurité inhérente.
Rob Urban a également profité de son interview pour préciser qu’en plus du trafic mining, Monero était surtout utilisé dans les attaques « ransomware ». Pour rappel, ce type d’attaque a pour principe le verrouillage de l’ordinateur d’une personne par le cybercriminel, qui réclame ensuite une rançon à sa victime contre le déverrouillage de l’appareil infecté.
Lorsqu’on lui a demandé si, à son avis, les régulateurs pourraient bientôt appliquer des mesures sérieuses contre ces crypto-crimes, M. Urban ne semble pas trop y croire en répondant simplement que « les cryptomonnaies échappent à la régulation ».
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Sources : Bitcoinist ; Bitsonline
Image : igorstevanovic/Shutterstock.com
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