La chute de Bitcoin impacte la géographie du mining
Sur un fond de crise sanitaire et économique globalisée, le cours du bitcoin a subi une baisse de plus de 50% en passant de 10 000$ à 4 660$ en moins d’un mois. Cette chute à eux de nombreuses conséquences sur l’écosystème, dont une modification de la géographie du mining du Bitcoin.
Cours du Bitcoin et hashrate : même combat
Suite à la propagation du coronavirus et aux diverses mesures de confinement promulguées par les gouvernements à travers le monde, l’ensemble de l’économie a été mise au ralenti. Le Bitcoin et l’écosystème crypto dans son ensemble n’y a pas échappé.
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La chute du cours du Bitcoin a entraîné avec elle, celle de la puissance de hachage (hashrate). Cette baisse traduit la diminution du nombre de machines de minage impliquées dans la validation et la sécurisation du réseau Bitcoin.
Ces baisses corrélées n’ont rien d’anormal. Si le cours baisse, la rentabilité du minage baisse avec lui. De ce fait, certaines machines sont débranchées pour éviter qu’elles ne minent à perte. Ce phénomène a été observé par l’ensemble des services de minages, comme l’a expliqué Thomas Heller directeur commercial de F2Pool :
« Nous avons perdu 10 % de notre hashrate [Bitcoin] auprès de nos clients, pour certains de nos concurrents, ce chiffre peut monter jusque 30 % » Thomas Heller pour Coindesk.
La Russie, nouvel eldorado du minage
En raison d’un prix de l’électricité qui change en fonction des régions du monde, tout le monde n’est pas impacté de la même manière par cette chute.
- Au Canada, les compagnies pétrolières ont mis en pause les ressources allouées aux opérations de minage.
- En Californie l’entreprise Digital Farms va même jusqu’à stopper totalement son activité en attente d’un rebond du cours du Bitcoin.
- En Russie, les activités de minage n’ont pas particulièrement été impactées par la chute du cours. Ceci s’explique notamment par un prix de l’électricité particulièrement bas. Cette résistance face à la chute a entraîné la migration de nombreux mineur, majoritairement en provenance de Chine.
Si la volatilité fait le bonheur et le malheur des traders, elle impacte d’autant plus les mineurs qui ne peuvent être tout autant mobiles en termes de flux financiers. Si on ajoute à ça le halving prochain, cela laisse envisager de grand chamboulement sur l’intégralité de l’écosystème du mining.
Image : Shutterstock