Bitcoin, le porte-étendard de la révolution financière post-Covid ?
La Covid-19, bête noire de l’ordre établi – En raison de la crise actuelle tellement bouleversante, certains des plus anciens détracteurs de Bitcoin, notamment Nouriel Roubini (Dr.Doom), en sont venus (ponctuellement) à reconnaitre la devise numérique reine comme une véritable réserve de valeur. Le vent du changement semble être là, pour d’autres aussi.
Le Corona, accélérateur de changement
Cela fait maintenant quelques années que nous avons entamé une transition généralisée vers le numérique. La Covid-19 aura eu le bien fait fait de nous forcer à réaliser, en quelques mois, des transformations d’envergure qui auraient pris des années en période normale.
Parmi ces transformations, 2 jouent fortement en faveur de Bitcoin et des devises numériques en général : l’augmentation considérable des transactions en ligne et la production déraisonnée de monnaies fiat.
Le billet qui fait déborder le coffre-fort
Revenons rapidement sur le concept d’helicoper money, qui est le fait d’imprimer autant de monnaies que possible, puis la prêter au taux le plus bas possible aux entreprises, pour qu’elles puissent faire face à leurs obligations.
Le résultat de cette politique monétaire ? Plus de 23 % des dollars imprimés depuis l’avènement de la monnaie ont été produits en 2020. Face à cette prolifération de billets verts, une question s’impose : quelle est la valeur de cette masse monétaire sans cesse grandissante ?
Cette interrogation, initialement réservée aux plus fervents détracteurs des monnaies souveraines, a maintenant fait son chemin vers Wall Street où la confiance envers le dollar diminue peu à peu.
L’essor des transactions en ligne
En raison de la distanciation sociale, on a pu noter une nette progression des transactions en ligne, que ce soit pour des achats ou des mouvements d’argent. Les derniers réfractaires, passant encore leurs ordres de virement sur papier, ont dû passer le cap du numérique face à la fermeture des guichets de banque et une importante partie de la population a eu recours au e-commerce.
Dans ce nouveau paradigme entièrement numérique, la surveillance est accrue. En effet, plus nous utilisons des services en ligne, plus nous générons des données permettant d’analyser nos comportements. Le bitcoin pourrait donc être une alternative pour se déjouer de cette surveillance généralisée.
À l’heure où même le gouvernement appelle à boycotter les géants du web, une part grandissante de la population prend conscience que la récolte et l’analyse de nos données pourraient leur être préjudiciables. Ce phénomène pourrait, une fois de plus, jouer en faveur de Bitcoin et de son pseudonymat, permettant de limiter les intrusions dans notre vie privée.