Bitcoin : 42% de l’offre en BTC pourrait devenir illiquide d’ici 2032 (Fidelity)
Bitcoin se fait de plus en plus rare. Bitcoin est une cryptomonnaie décentralisée qui repose sur un réseau de gré à gré (P2P). De ce fait, il n’existe pas d’entité centrale pour gérer cette blockchain. Ainsi, Bitcoin a été conçu dès le départ par Satoshi Nakamoto avec une offre fixe et limitée de 21 millions d’unités, une offre qui ne sera jamais augmentée au-delà. Une fois les 21 millions de BTC minés, il n’y aura plus de nouveaux BTC émis. En pratique, cela n’arrivera pas avant 2140. Toutefois, d’autres phénomènes peuvent entraîner une baisse de l’offre disponible. C’est notamment le cas des BTC dits « illiquides ».
- Fidelity a révélé que plus de 8,3 millions de bitcoins pourraient devenir illiquides d’ici à 2032, représentant 42 % de l’offre en circulation.
- Cette raréfaction inquiétante résulte de l’accumulation par les HODLers et les entreprises, ce qui pourrait provoquer une flambée des prix.
Plus de 8,3 millions de bitcoins illiquides d’ici quelques années ?
Dans un rapport publié ce 15 septembre 2025, le géant de la gestion d’actifs Fidelity s’est intéressé à la rareté de Bitcoin, et plus particulièrement à l’ensemble des BTC considérés comme « illiquides ». Ainsi, selon les données compilées par Fidelity Digital Assets, 42 % de l’offre techniquement en circulation de Bitcoin, soit 8,3 millions de BTC (environs 960 milliards de dollars au cours d’aujourd’hui), pourrait ainsi devenir illiquide d’ici à 2032.
Dans son rapport, le titan financier de Wall Street a identifié deux groupes d’investisseurs qui pourraient mener à une telle offre illiquide. D’un côté les HODLers, les détenteurs de Bitcoin à long terme (qui comprend aussi les bitcoins perdus/bloqués à jamais), et de l’autre, les entreprises cotées en bourse détenant au moins 1 000 BTC.
Et il s’avère que déjà, depuis fin 2024/début 2025, l’offre liquide a diminué avec ces deux groupes d’investisseurs qui « verrouillent » des BTC (voir graphique ci-dessous). Selon le rapport, c’est l’arrivée massive des entreprises avec une stratégie de Bitcoin Treasury qui a changé la donne.
Une raréfaction du Bitcoin qui finira forcément par avoir un impact (haussier) sur les prix
Avec une offre illiquide de Bitcoin qui augmente, c’est autant de BTC de moins disponibles sur le marché ouvert. Et cette tendance devrait s’accélérer selon le rapport. Car même si les entreprises continuaient simplement d’acheter au même rythme, le phénomène de halving sur le réseau blockchain de Bitcoin vient, lui, diviser par deux la production (et donc l’offre) de nouveaux BTC tous les 4 ans environs.
Le rapport souligne que les deux groupes combinés (HODLers + entreprises) détenaient pour un total de 628 milliards de dollars au 30 juin 2025 (avec un cours de 107 700 dollars par BTC ce jour-là). Cela correspond au double de la valorisation détenue fin juin 2024, un an plus tôt.
« Au fil du temps, la rareté de Bitcoin pourrait devenir un point central, car de plus en plus d’entités achètent et détiennent cet actif à long terme. Si l’adoption par les États-nations augmente et que l’environnement réglementaire entourant Bitcoin continue d’évoluer, la croissance de l’offre illiquide pourrait être encore plus spectaculaire que ce qui a été détaillé ici. (…) Une offre limitée rencontre une augmentation de la demande, et le marché commence à en voir les effets à l’échelle mondiale. Pour les investisseurs, il pourrait être essentiel de comprendre ce passage en temps réel de l’abondance à la rareté afin d’élaborer des stratégies de portefeuille à long terme. »
Extrait des conclusions du rapport de Fidelity Digital Assets
Le géant Fidelity, qui, rappelons-le, est à la tête 16 400 milliards de dollars d’actifs sous gestion, fait donc partie des convaincus que l’offre de BTC pourrait finir par se retrouver en rupture de stocks, face à une demande croissante (et en fait, même avec simplement une demande constante). De quoi soutenir la valeur de Bitcoin à long terme, voire provoquer des fortes hausses de prix lors des périodes de plus importantes tensions (après chaque halving notamment).
Rémy R.
Issu d’une formation universitaire en Sciences, je m’intéresse aux blockchains et à Bitcoin depuis 2013 et en ai même miné à l’époque. La bulle qui s'en est suivie m'en a détourné, mais je m'y suis replongé depuis 2017 et les étudie depuis avec passion.
