Bitcoin à 100 000 $ ? Les clients du gourou des banques Goldman Sachs prêts à le parier
Une banque qui n’a pas peur de voir loin – Goldman Sachs a mis en lumière les résultats d’une récente enquête auprès de ses clients, qui comportait des questions concernant leurs attentes sur le secteur des cryptomonnaies. Ce rapport témoigne d’un certain optimisme à l’égard de cette nouvelle classe d’actifs.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes
Les 280 personnes interrogées ont révélé un changement notable dans les perspectives d’investissement dans la cryptographie. Bien que la taille de l’échantillon soit relativement petite, l’enquête inclut plusieurs types de clients, censés représenter la diversité des investisseurs. Il s’agit notamment de gestionnaires d’actifs, de fonds spéculatifs ainsi que de clients d’entreprises et d’assurances.
Le chiffre le plus optimiste montre que 40 % des personnes interrogées ont déjà une certaine exposition aux cryptomonnaies, sous forme physique (conservée dans un wallet), ou par le biais de dérivés.
Par ailleurs, plus de 60 % des personnes interrogées s’attendent à ce que leurs actifs numériques augmentent au cours des 2cprochaines années. Environ 20 % des personnes interrogées s’attendent à ce que les bitcoins se négocient à plus de 100 000 dollars dans les 12 prochains mois.
Goldman Sachs semble d’ailleurs souhaiter relancer son service dédié au trading de bitcoins. Ce changement intervient alors que le prix du bitcoin flirte une fois de plus avec les 50 000 dollars. La banque avait d’abord lancé un « bitcoin desk » en 2018, mais suite aux incertitudes liées aux marché, la société avait apparemment pris la décision de fermer ce desk. Aujourd’hui, un projet de relance serait envisagé.
2 poids, 2 mesures
Les résultats sont quelque peu surprenants si l’on considère qu’il y a moins d’un an, Goldman Sachs disait à ses clients que la cryptomonnaie n’était « pas une classe d’actifs » et « pas un investissement approprié ».
En outre, Sharmin Mossavar-Rahmani, directrice des Investissements chez Goldman Sachs, a bien récemment déclaré à Bloomberg que les variations brutales du prix des bitcoins prouvent qu’il ne s’agit pas d’une véritable unité de valeur. Elle s’était même permis de rajouter :
« Ce n’est pas parce que plein de monde répète que le Bitcoin est une réserve de valeur que c’est vraiment le cas. »
Le scepticisme de Rahmani fait écho à celui de Gabriel Makhlouf, qui siège à la Banque centrale européenne. Le banquier central a tout simplement déclaré il y a une petite semaine que les investisseurs pariant sur Bitcoin devraient être prêts à « perdre tout leur argent ».
Malgré quelques réticences, l’intérêt croissant des banques d’investissement envers Bitcoin semble se confirmer, si l’on se réfère au sondage effectué par Goldman Sachs. Il reste désormais à savoir quelles actions vont être entreprises par l’institution pour répondre à cette demande croissante.