Affaire du million de bitcoins : Craig Wright contre-attaque… ou presque
Il devient de plus en plus difficile de suivre les péripéties judiciaires de Craig S. Wright tellement elles s’enchaînent à un rythme impressionnant. La dernière en date vient de notre auto-proclamé Satoshi Nakamoto en personne : il ne goûte que peu qu’on remette en cause l’existence de son avocat… parmi tant de choses.
Une affaire interminable
Craig Wright est depuis longtemps empêtré dans une affaire avec la famille de son défunt associé David Kleiman, dont l’enjeu serait 1,1 millions de bitcoins (BTC) hypothétiques.
Pour résumé le dernier épisode de cette saga judiciaire, Craig Wright prétend qu’il aurait finalement bien reçu la visite du mystérieux coursier que nous attendions tous et censé lui donner accès à ce mystérieux butin. Problème : le plus célèbre des Faketoshi n’a donné aucune preuve concrète ni du passage, ni même de l’existence, de ce coursier fantôme… qui serait un avocat kenyan.
Suite à cela, le juge Bruce Reinhart, en charge de l’affaire, a bien évidemment demandé par ordonnance des informations détaillées à Craig Wright pour lever ce flou artistique.
Mais si notre Faketoshi est doué pour autre chose que de répandre des écrans de fumée, c’est bien dans l’art de jouer la montre : pour rendre le procès interminable, et au lieu de collaborer, Wright et ses avocats contestent l’ordonnance du juge et demandent son annulation.
Le juge Reinhart accusé d’avoir une mauvaise opinion de Wright…
… mais qui pourrait lui en vouloir ? Craig Wright a en effet été tour à tour accusé de falsification de documents, mais aussi de faux témoignage pendant ce procès.
Toujours est-il que Wright contre-attaque, via une objection contre l’ordonnance du juge Reinhart déposé ce 8 avril. Les avocats de l’accusé prétendent que l’ordonnance serait « fondée en grande partie sur des attaques personnelles ».
Le juge Reinhart n’a accordé « aucun poids » à un document sensé prouvé l’existence de l’avocat kenyan, car il estime qu’il aurait pu « être produit par n’importe qui avec un logiciel de traitement de texte et un stylo ».
Pour la défense, les doutes sur la crédibilité de Wright, et les suspicions antérieures de falsification n’auraient pas dû être prises en compte quant à la crédibilité de l’avocat kenyan.
Même si on voit mal cette objection avoir gain de cause, car le juge n’a pas présumé de la crédibilité de ce mystérieux avocat mais plutôt douté de sa simple existence réelle, Craig Wright a encore trouvé un moyen de plus de faire s’éterniser l’affaire.