Bitcoin et Wikileaks, une histoire d’amour durable… Et profitable !
Si l’arrestation d’Assange a tout récemment fait les gros titres, c’est aujourd’hui du « trésor de guerre » de l’organisation dont il est question : peut-être plus de 45 millions de dollars accumulés en Bitcoin au fil du temps.
Retour sur le lien ancien existant entre Bitcoin et WikiLeaks.
Julien Assange, « early adopter » de Bitcoin
Le 14 octobre 2017, c’est avec le sens de l’ironie qu’on lui connait que Julian Assange, fondateur et éternel visage de WilkiLeaks, adresse ses remerciements les plus sincères à l’appareil politico-industriel américain.
My deepest thanks to the US government, Senator McCain and Senator Lieberman for pushing Visa, MasterCard, Payal, AmEx, Mooneybookers, et al, into erecting an illegal banking blockade against @WikiLeaks starting in 2010. It caused us to invest in Bitcoin — with > 50000% return. pic.twitter.com/9i8D69yxLC
— Defend Assange Campaign (@DefendAssange) October 14, 2017
« Mes plus vifs remerciements au gouvernement américain et particulièrement aux sénateurs McCain et Lieberman pour avoir incité Visa, MasterCard, Paypal, AmEx, Mooneybookers, et beaucoup d’autres, à faire subir un blocus bancaire illégal contre @WikiLeaks dès 2010. Cela nous a amené à investir dans Bitcoin – avec un rendement supérieur à 50 000%. » Déclaration de Julian Assange le 14/10/2017 sur son compte Twitter
Nécessité faisant loi, rien d’étonnant à ce que l’organisation ait très tôt exploré l’alternative que proposait alors Bitcoin, afin de contourner le refus des entités financières traditionnelles d’avoir quoi que ce soit à voir avec le subversif WikiLeaks.
C’est ainsi très tôt dans l’histoire de Bitcoin que l’organisation décide d’inciter sa communauté à contribuer en cryptomonnaies afin de lui apporter un soutien financier. Plus exactement, c’est en juin 2011 que la possibilité d’envoyer des dons en Bitcoin est ouverte.
Le risque du faux départ
Si Bitcoin s’attirait alors la réputation – encore tenace aujourd’hui – d’être la monnaie de la subversion et de l’illégalité, on notera que sans l’intervention de Satoshi Nakamoto lui-même, Wikileaks serait entré encore plus tôt dans le monde du Bitcoin.
En effet, ayant eu vent que la Fondation étudiait cette possibilité dès décembre 2010, le créateur de Bitcoin tirait la sonnette d’alarme :
« Non, ne faites pas ça. Le projet doit se développer progressivement pour que le logiciel puisse être renforcé en cours de route. Je lance cet appel à Wikileaks pour qu’il n’utilise pas de bitcoin. Bitcoin est une petite communauté bêta à ses débuts » Satoshi Nakamoto
Appel reçu 5 sur 5 donc par WikiLeaks, qui attendra un peu avant de faire converger les luttes l’année suivante. On attribuera d’ailleurs la première « bulle » du Bitcoin (monté à 30 USD avant de crasher à 2 USD) à cet événement.
Le trésor de guerre en Bitcoin de Wikileaks
Une connexion solide et durable
On le rappelait il y a quelques semaines, faisant suite à son expulsion de l’ambassade d’Équateur à Londres où il était réfugié depuis plusieurs années, c’est prés de 12 BTC qui étaient alors versés sur un compte de soutien (près de 130 000 USD au cours actuel).
Ce montant, autant que la rapidité avec laquelle les dons ont afflué (8 BTC, dès la première journée) démontrait d’une part que les communautés Bitcoin et WikiLeaks se superposent très largement, mais également que l’organisation était en mesure de disposer de liquidités conséquentes. Ce constat se renforce d’autant plus à l’analyse des quelques portefeuilles connus de la Fondation.
46 millions et des poussières
C’est le média crypto US Bitcoinist qui l’évoque, reprenant des propos tenus sur Reddit : Wikileaks aurait vu passer plus de 4 000 BTC, soit, au cours actuel, plus de 46 millions de dollars !
Alors bien sûr, les chiffres c’est comme les Présidents de Banques Centrales : on leur fait dire ce qu’on veut ! En effet, ce montant correspond au total de bitcoins ayant transité sur le wallet en 8 ans et il est difficile de savoir de quelle quantité de la devise numérique dispose aujourd’hui réellement Wilkileaks.
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Pour autant, ce petit coup de projecteur permet de se souvenir que, confronté à un embargo bancaire global et agressif et privé depuis des années de son leader, Wikileaks demeure malgré tout en capacité de faire entendre une voix alternative avec force, et à l’échelle mondiale. Cette capacité est en grande partie la résultante de la puissance de Bitcoin en tant que système monétaire fonctionnel et in-censurable.