Big Brother is watching you – Ce n’est probablement pas la première fois que vous entendez parler de Monnaie Numérique de Banque Centrale (MNBC) sur le Journal du Coin. Il faut dire que certains gouvernements sont particulièrement intéressés par ces dernières. Mais entre les MNBC et les géants du Web2 qui traquent nos faits et gestes au point qu’ils nous connaissent mieux que nous-mêmes, nous pouvons nous demander si nous ne serions pas en train de nous diriger vers un futur dystopique à la Orwell ?
C’est lors d’un forum en ligne, intitulé : US CBDC – A Disaster in the Making ? (US CBDC – Un Désastre en Devenir ?) et animé par Christian Kameir de Sustany Capital (un fonds VC), que les intervenants ont pu s’exprimer au sujet des MNBC.
A priori, les pénalistes qui travaillent sur les MNBC sont arrivés à un consensus : la Fed ne lancera pas de monnaie numérique fonctionnelle avant un ou deux ans.
Ce qui creuse l’écart des États-Unis avec de la Chine, qui est déjà bien avancée sur le sujet.
Cependant, nous pouvons remarquer que les pénalistes qui travaillent sur ce sujet ne semblent s’intéresser qu’à la question « quand ? » plutôt que « pourquoi ? ».
En effet, ce « pourquoi ? » pourrait permettre de soulever des questions d’ordre politique, économique et social. Le fait est que la MNBC EST politique et peut avoir un impact sur nos sociétés telles que nous les connaissons.
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Afin d’être le plus clair possible, il faudrait distinguer deux types de MNBC :
En ce qui concerne la MNBC « de gros », il y a peu de choses à dire, dans la mesure où elle pourrait servir à effectuer des transactions entre les institutionnels et/ou les banques. Mais la masse monétaire du dollar n’est quasiment constituée que de dollars numériques.
Nous pouvons donc nous demander : quelle pourrait bien être la finalité de cette création, si ce n’est de permettre des transactions plus rapides et moins chères, comme l’a fait JP Morgan avec son stablecoin ? Or, si ce n’est pas le cas, la Fed a déjà sa MNBC. Elle s’appelle le « dollar » et circule déjà de manière numérique.
Ce qui inquiète de nombreuses personnes, c’est la vocation des MNBC à être destinées aux particuliers. La Fed semble bien comprendre que les Américains possèdent et utilisent le dollar comme une monnaie essentiellement numérique. Ils le stockent sur leurs comptes bancaires et font, pour la majorité d’entre eux, des règlements en dollars par l’intermédiaire de leur carte bancaire.
Le problème de la substitution du dollar au profit des MNBC est le suivant : si la Fed décide d’émettre des MNBC, l’argent des Américains et celui des citoyens des pays qui y auront recours ne dépendront plus des banques commerciales, mais directement des banques centrales.
Comme l’indique un récent rapport de la Fed, qui traite des MNBC :
« Alors que les Américains détiennent depuis longtemps de l’argent principalement sous forme numérique – par exemple dans des comptes bancaires enregistrés sous forme d’écritures informatiques sur les registres des banques commerciales – une MNBC serait différente de la monnaie numérique existante accessible au grand public, car une MNBC serait un passif de la Réserve fédérale, pas d’une banque commerciale. »
À l’origine, lorsque la monnaie était essentiellement physique, les banques vous permettaient de conserver votre argent en sécurité. Puis, elles se sont mises à le prêter, pour financer des projets entrepreneuriaux. Ce qu’il faut comprendre, c’est qu’à l’heure actuelle vos dépôts sur vos comptes bancaires se font sur celui d’une banque commerciale. Vous faites exactement la même chose qu’à cette époque, que nous venons d’évoquer, mais au format numérique.
Alors certes, nous pouvons reprocher énormément de choses aux banques… Mais elles sont tout de même bien pratiques ! Et nous serions perdants si toutes nos transactions entrantes et sortantes passaient par une banque centrale.
En ce qui concerne la monnaie « papier », qui s’appelle « monnaie fiduciaire », elle est la propriété des banques centrales. Mais comme nous l’avons dit précédemment, il s’agit d’une part négligeable, puisque 90 % de la masse monétaire est au format numérique. Ce qu’il faut comprendre, c’est que vos billets sont la propriété de la banque centrale, mais pas les chiffres sur votre compte bancaire. Et c’est justement sur ça que lorgnent les partisans des MNBC.
La Fed ne serait pas contre l’idée d’une MNBC dite « intermédiaire », c’est-à-dire que les banques commerciales auront un rôle d’intermédiaire entre les clients et la banque centrale. En effet, la banque centrale sera responsable de la monnaie qui vous est fournie. Ce qui ressemble à un imbroglio administratif et financier, qui ne servira qu’à alourdir un système qui l’est déjà bien assez.
De plus, un autre problème se pose : puisque les banques commerciales seront inexorablement mises sur la touche, dans la mesure où ces dernières doivent rentrer dans leurs frais. Une banque privée ne vit pas de fonds publics et a donc une obligation de performance, si elle souhaite survivre et payer ses charges.
Les banques commerciales pourront difficilement tenir la cadence face à la Fed et leurs clients seront susceptibles de naturellement se tourner vers la banque centrale. La raison à cela, c’est que la Fed proposera probablement moins de frais ou pas de frais aux citoyens en comparaison aux banques commerciales.
Ce qui fera des MNBC de la banque centrale une « monnaie moins chère ». Cela nous mènera vers un système financier sans intermédiaire entre les clients et la banque centrale, ce que redoutent certains membres de la Fed.
Les partisans des MNBC essayent de calmer les inquiétudes de l’opposition en affirmant qu’il s’agit de proposer les MNBC uniquement aux personnes « non bancarisées » ou « mal desservies » par le système bancaire. Bien que cela soit purement hypothétique, nous pouvons difficilement nous imaginer que la Fed n’a pas tenté d’élargir son bassin de clients à l’ensemble de la population.
De plus, cet argument semble fallacieux dans la mesure où la non-bancarisation de certains Américains ne provient probablement pas d’une défaillance de l’accès au système bancaire, puisqu’il s’agirait d’un problème économique plus profond.
Face à tous ces points négatifs, nous pouvons nous demander ce qui peut bien motiver les banques centrales et les partisans aux MNBC d’y recourir.
Le fait est que toutes les solutions proposées mènent à une désintermédiation financière entre la banque centrale et les citoyens.
Mais la Fed ne veut pas non plus proposer autre chose que des MNBC, puisqu’aucune cryptomonnaie n’est considérée comme une monnaie légale et ne peut être utilisée comme moyen de paiement.
S’agirait-il donc d’une lubie, ou pire, d’un délire mégalomaniaque d’une bande d’individus en costards ?
Si nous y réfléchissons, la finalité d’une telle création serait tout simplement de faire de la monnaie scripturale un bien public, comme c’est le cas des billets de banque que nous avons évoqué précédemment.
De ce fait, le gouvernement aura un contrôle total sur la monnaie des individus. Or, nous n’avons aucune idée du niveau de contrôle que pourraient exercer nos gouvernements sur nos comptes bancaires. De plus, ce niveau de contrôle serait difficilement compatible avec les valeurs démocratiques dont nos gouvernements occidentaux se targuent.
Nous crions peut-être au loup un peu trop précipitamment. Mais nous avons déjà un « bel » exemple des dérives possibles qui peuvent être liées à ce type de monnaie : la Chine. Le crédit social peut nous paraître une dystopie lointaine. Cependant, nous ne savons pas jusqu’où peut nous mener les MNBC. Quoi qu’il en soit, deux options sont plausibles : protéger ou asservir ses citoyens.
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