La blockchain française en 2023 : focus sur 5 infras à surveiller de près

Bien sûr, en 2023, la blockchain reste par essence décentralisée. Mais il n’est pas interdit d’être un tantinet chauvin à l’occasion. En matière d’infrastructure, la France, terre d’innovation Web3, se singularise par le foisonnement de projets dits « layer 1 » offrant de très belles innovations technologiques, et de très sérieuses perspectives. En cette période de rentrée, il serait vraiment dommage de se priver du plaisir de vous en partager les dernières évolutions !

Temps de lecture estimé : 12 minutes

Tezos : la blockchain qui se réinvente en permanence

Tezos la blockchain qui se réinvente en permanence
Tezos est une blockchain française à suivre en 2023

Bien que la fondation du projet Tezos soit basée en Suisse, la présence de Nomadics Labs, l’un des plus grands centres de recherche et développement de l’écosystème Tezos à Paris, et la nationalité française d’Arthur Breitman (l’un de ses co-fondateurs), l’autorise à figurer dans ce classement. Ainsi, fort d’une des plus grosses ICO de 2017 (200 millions €), le projet a su utiliser ce capital pour développer l’une des premières blockchains généralistes européennes fonctionnant en Proof of Stake, et se faire adopter par des grandes entreprises (Société Générale, Ubisoft, …).

En effet, à l’instar d’Ethereum, Tezos est une plateforme open-source qui permet de réaliser des transactions peer-to-peer et de déployer des contrats intelligents. Elle se distingue par :

  • Sa capacité à évoluer grâce à une gouvernance « intelligente » et participative (articulée en 5 phases)
  • La sécurité et la fiabilité de ses contrats intelligents grâce à des langages facilitant la vérification formelle.

Son jeton natif, le Tez (XTZ) sert à payer les frais de gas, à récompenser les validateurs et à participer à la gouvernance.

Cette blockchain se veut sécurisée, évolutive et conçue pour durer. Jusqu’à présent, le projet colle à ses valeurs et ne cesse d’évoluer, avec plusieurs mises à jour chaque année, dont la dernière, « Nairobi », date de juin 2023.

Le projet compte plus de 400 validateurs à travers le monde (bakers), et 459 400 abonnés sur X. Sa capitalisation boursière totale d’environ 650 millions de dollars US lui permet d’occuper la 55ᵉ place du classement CMC.

>> Mettez vos cryptomonnaies au vert. Choisissez un portefeuille Ledger (lien commercial) <<

Ternoa : la pépite cachée

Ternoa : la blockchain des NFT évolutifs
La blockchain française Ternoa a de nombreux atouts à faire valoir en 2023

Pour ceux qui ne connaissent pas encore ce projet FR incontournable, Ternoa est une blockchain layer 1 de 3ᵉ génération 100% française. D’abord dédiée aux NFT et à la confidentialité, elle a su utiliser ses innovations pour se déployer et devenir une alternative technologique crédible aux protocoles les plus connus.

Créé en 2019, Ternoa à une excellente capacité d’exécution (mainnet livré en 18 mois seulement) et connaît actuellement une croissance très importante de son écosystème. Avec plus déjà de 50 dApps appartenant notamment aux domaines de l’art, de la musique, du sport, du gaming, du metaverse, le projet continue de multiplier les partenariats en se diversifiant, attirant aussi bien les industriels (Stellantis) que l’administration du droit français (notaires). Il séduit aussi les institutionnels avec un soutien officiel de la Banque Publique d’Investissement (BPI) et du Centre d’excellence de recherche Paris Saclay.

Une blockchain taillée pour les NFT

L’un de ses atouts majeurs qui la distingue entre tous les layer 1 est sans doute l’innovation des capsules temporelles. En effet, ces NFT ne sont plus seulement des contenants, dans lesquels il est possible d’insérer une infinité de choses (textes, photos, vidéos…). Chaque contenu d’un NFT peut désormais être réellement privé et sécurisé grâce au chiffrement afin de n’être accessible que par le détenteur du NFT. Il est possible d’y inclure des conditions de temporalité, pour permettre l’accès à ce contenu à partir de et/ou jusqu’à une date donnée. Une réelle optimisation des potentiels que revêtent le format NFT en termes de transmission et de confidentialité.

Développé en France, le projet n’en a pas moins une dimension internationale, comme le démontre la présence de membres de son équipe au Japon depuis début 2023. Pour vous faire un avis plus éclairé sur ce projet d’avenir, n’hésitez pas à visionner cette interview de son CEO Mickael Canu et de son confondateur Martin Oliviero, menée par Benoit, cofondateur du Journal du Coin.

Avec plus de 141 000 abonnés sur X et une capitalisation boursière totale d’environ 20 millions de dollars US (645ᵉ position du classement), il est certain que Ternoa et son jeton CAPS ont un grand avenir devant eux, et une très belle marge de progression !

Archethic (ex-Uniris) : blockchain et biométrie

Archethic technologie blockchain
En 2023, le protocole Archethic propose une solution d’identification unique, et une blockchain révolutionnaire

Archethic (ex Uniris) est une blockchain française qui se focalise sur la sécurité et la scalabilité.

Fondé en 2018, le projet regroupe une équipe de gens brillants, aussi bien du point de vue de leur parcours (Orange, Thalys, Mastercard, CNRS…) que de celui de leurs diplômes (polytechniciens, HEC, …).

Archethic ambitionne de proposer une plateforme universelle, capable d’attirer toutes les applications existantes pour les remplacer par une version décentralisée. Ceci serait possible pour tous les domaines, allant de la santé à l’art, en passant par l’identité numérique jusqu’à la finance ou l’éducation.

Le mainnet a été lancé en 2022, et le projet suit sa roadmap depuis son lancement, qui devrait toucher à sa fin courant 2024.

Une technologie biométrique disruptive

Archethic est une Transaction Chain et non une blockchain, dans le sens ou un bloc ne contient qu’une transaction, avec sa preuve de validation. Ainsi, cette technologie innovante permettant de réduire la gestion du réseau et d’en augmenter le débit, tout en ayant une sécurité optimale, avec un risque de fraude réduit à néant, même avec 90% de nodes malicieuses. Le projet intègre également la biométrie pour authentifier les comptes d’une manière novatrice. En effet, la société Uniris à l’origine du projet est pionnière dans la biométrie basée sur le scan du réseau intraveineux de l’utilisateur. Elle est d’ailleurs détentrice de nombreux brevets dans ce domaine.

La capitalisation boursière totale de son jeton natif, l’UCO, est d’environ 33 millions de dollars US. Son cours est actuellement proche de son plus bas historique, ne le faisant même pas apparaître dans le classement. Le projet ne communique pas énormément sur les réseaux, comme le prouve son compte X qui réunit seulement 12 500 abonnés. En revanche son blog voit des mises à jour régulières, et les nouvelles annonces s’enchainent.

>> Un wallet français pour conserver vos cryptos ? Optez pour un Ledger (lien commercial) <<

Massa en 2023 : une blockchain décentralisée et scalable

Massa est une blockchain layer 1 française
Le layer 1 MASSA entend réconcilier décentralisation, sécurité et scalabilité grâce à un sharding révolutionnaire

Massa, dont le nom vient de « Mass Adoption », est née en 2017 de l’imagination de trois crypto-enthousiates français : Sébastien Forestier, Damir Vodenicarevic et Adrien Laversanne-Finot. Le projet a levé plus de 4 millions de dollars de capitaux.

Il s’agit d’une blockchain qui se caractérise par sa décentralisation et sa scalabilité.

C’est la toute première blockchain à résoudre la problématique du trilemme dit « de Vitalik », c’est-à-dire à offrir à la fois sécurité, scalabilité et décentralisation. Pour ce faire, Massa utilise une technologie innovante appelée « blockclique », qui permet de créer des blocs en parallèle (sur 32 blockchains) pour être capable de traiter plus de 10 000 transactions par seconde.

Son positionnement est très généraliste, avec pour objectif de faciliter le déploiement d’applications décentralisées qui pouvant bénéficier de contrats intelligents autonomes.

Initialement prévu pour 2022, le lancement du mainnet devrait avoir très bientôt lieu cette année, et correspondra à celui de son jeton natif, le MASSA. Comme pour de nombreux projets, ce dernier sert à payer les frais de transaction, à participer à la gouvernance du réseau et à obtenir des récompenses en validant les blocs.

Le X du projet est suivi par 31 000 comptes. De plus Massa Labs propose une campagne sur Galxe pour découvrir sa blockchain tout en gagnant des récompenses.

Si ce projet vous intéresse, nous vous proposons de regarder une interview de ses cofondateurs par Benoit et Samy pour aller plus loin dans sa découverte.

IExec : la marketplace Web3

iExec est une place de marché pour les ressources de calcul
iExec est une place de marché pour les ressources de calcul

Nous nous permettons d’inclure le très sérieux projet IExec dans cet article, bien qu’il ne soit pas une blockchain de première couche à proprement parler, en tant que side-chain d’Ethereum.

Créé en 2016, son objectif est de permettre à tout à chacun de mettre à disposition de la puissance de calcul (ou de profiter de celle des autres). Live depuis 2017, le projet ne cesse d’intéresser de plus en plus de monde.

IExec propose plusieurs produits Web3 pertinents :

  • Une place de marché décentralisée permettant de monétiser de la puissance de calcul, des applications et des données. Elle utilise ainsi la blockchain pour permettre aux fournisseurs et les demandeurs d’échanger de manière sécurisée et transparente.
  • Du « Calcul Confidentiel », qui permet d’exécuter des calculs tout en préservant la confidentialité et l’intégrité des données.
  • Le SDK iExec, qui permet de surmonter les limites de scalabilité d’Ethereum et d’exécuter des calculs off-chain grâce au cloud décentralisé d’iExec.

Le projet réunit près de 78300 abonnés sur X. Son token, le RLC, occupe la 281e position du CMC avec une capitalisation boursière totale de 73 millions de dollars US. Vous pouvez découvrir le projet plus en profondeur à travers cette interview de son CEO et cofondateur Gilles Fedak, par Benoit et Samy.

Le petit bonus pour la route : Exaion

Exaion est une filiale de EDF
En 2023, Exaion propose une solution blockchain de nœuds validateurs à la demande sur de nombreuses protocoles

Le petit dernier pour la route est aussi une exception au principe de layer 1 « pur », MAIS ! Cette filiale d’EDF, outre le luxe d’être issue d’un acteur économique majeur de l’énergie dans l’héxagone, se présente comme un fournisseur de services d’infrastructures et de solutions Web3, d’où sa légitimité dans cette sélection.

En effet, dès 2020, Exaion a commencé son incursion dans l’univers des réseaux blockchains, avec un des premiers gros projets se basant sur la Preuve d’enjeu et les récompenses de staking, Tezos (XTZ). Depuis, l’entreprise s’est notamment spécialisée dans la fourniture de nœuds validateurs de différents réseaux de cryptomonnaies.

Une entrée dans le Web3 réussie pour un poids lourd de l’industrie FR

Dès octobre 2022, nous vous annoncions que les équipes d’Exaion possédaient plus de 150 nœuds sous gestion. Aujourd’hui, leur nombre a augmenté pour atteindre plus de 200 nœuds, depuis le début de l’année. La filiale affiche sa préférence pour ceux qui s’appuient sur un consensus avec Preuve d’enjeu (PoS). On retrouve ici Tezos (XTZ) ou Avalanche (AVAX) notamment, mais aussi plus récemment Ethereum (ETH) depuis sa mise à jour The Merge. Bitcoin (BTC) est le seul réseau en Preuve de travail (PoW) dont Exaion fournit des nœuds. Récemment, la filiale a lancé le produit « Exaion node » spécialement destiné aux entreprises.

« Avec Exaion Node, nous mettons nos infrastructures faiblement émettrices de CO2, souveraines et performantes au service d’une adoption accrue et généralisée du Web3. Cette offre est à la fois simple d’accès, abordable et pérenne, et va s’enrichir de nombreuses fonctionnalités dans les mois à venir. »

Fatih Balyeli, CEO et co-fondateur d’Exaion

Cette liste de projets blockchain français à suivre en 2023 n’est évidemment pas exhaustive, et ne suffit pas à résumer l’univers crypto hexagonal. Nous avons voulu nous concentrer sur les projets « d’infrastucture », mais nous aurons bientôt l’occasion de proposer des projets FR qui comptent dans divers domaines tels que la DeFi, le minage ou les NFT, entre autres. Comme d’habitude, il ne s’agit pas d’un conseil en investissement et nous vous invitons à approfondir vos recherches si, comme nous, vous trouvez ces projets prometteurs.

En crypto, ne faites pas l’économie de la prudence ! Ainsi, pour conserver vos avoirs cryptographiques à l’abri, la meilleure solution adaptée à l’écosystème blockchain 2023 est encore un wallet hardware personnel. Chez Ledger, il y en a pour tous les profils et toutes les cryptos. N’attendez pas pour mettre vos capitaux en sécurité (lien commercial) !

Scrypto

Avec un côté volatil et des bases solides, c’est tout naturellement que je me suis intéressé au monde des cryptomonnaies en commençant par Bitcoin en 2014. CryptOptimiste, je pense que cet univers en pleine expansion n’en est qu’à ses débuts, et j’aime partager mes connaissances sur ce sujet d’avenir par le biais de mes écrits.