MoneyGram : vers du paiement instantané avec VISA… mais sans Ripple (XRP) ?
L’annonce avait pourtant fait grand bruit en 2019 : la société Ripple, émettrice du token XRP, investissait 50 millions de dollars dans MoneyGram, une société spécialisée dans les paiements à l’international. Mais manifestement investir ne veut pas dire tout maîtriser : le dernier service en date de MoneyGram censé sensiblement réduire les délais de paiement reposera sur Visa… et non sur les services offerts par la société Ripple.
Des transferts d’argent instantanés, mais sans blockchain
C’est un pied de nez aux cryptomonnaies, et en particuliers à son investisseur Ripple, que vient de faire MoneyGram en annonçant son nouveau service : FastSend.
En effet, ce nouveau service de paiements rapides et transfrontaliers ne reposera pas sur la solution-maison xRapid, ni même sur une quelconque blockchain : elle utilisera plutôt la solution Visa Direct, proposée par le célèbre géant des cartes bancaires.
Avec FastSend, et via un site web dédié ou une application mobile, les utilisateurs pourront envoyer de l’argent à leurs proches en indiquant simplement leur numéro de téléphone. Le transfert d’argent se fera en temps réel, de façon quasi instantanée… juste le temps que le destinataire reçoive le message sur son portable.
On est par contre encore très loin des coûts de transaction que l’on peut trouver dans la cryptosphère (de l’ordre du centime) : pour FastSend, les utilisateurs auront à payer des frais de 1,99 $ pour chacune de leurs transactions, ces dernières étant également limitées à 10 000 $ maximum chacune.
Partie remise pour les crypto-entreprises ?
Citée par CoinTelegraph, Kamila Chytil, directrice de l’exploitation (COO) de MoneyGram, souhaite tout de même rassurer les fans de Ripple sur cet apparent désamour :
« MoneyGram continue d’utiliser le service On Demand Liquidity de Ripple, qui permet à MoneyGram de négocier des devises fiat au niveau professionnel en utilisant le XRP. Même s’il ne s’agit que d’une fonction de trésorerie en arrière-plan, qui est invisible pour l’utilisateur final ».
Kamila Chytil a également reconnu que la technologie des registres distribués (DLT) et les cryptomonnaies aideraient sans doute beaucoup dans l’avenir à raccourcir toujours plus les délais de transferts de la monnaie.
Voilà quoi qu’il en soit un énième rappel que les géants du paiement déjà en place, Visa et Mastercard en tête : l’effet de réseau, ça ne compte pas que pour les cryptomonnaies… et le cas particulier de Ripple pourra de toute façon continuer d’interroger.