Congrès des États-Unis : “les cryptos sont l’avenir de la monnaie”

Les législateurs américains se réunissent mercredi 18 juillet pour discuter de la fameuse monnaie numérique créée par Satoshi Nakamoto ainsi que de ses dérivés, lors d’une audience intitulée « La monnaie numérique : l’avenir de la monnaie ».

“L’avenir de la monnaie”

Cette suite de mots n’est pas nouvelle et il semblerait bien que la voix de Joseph Muscat ait traversé l’océan Atlantique pour venir rebondir sur les murs du Capitol Hill. Sur le mémorandum paru sur le site officiel du Comité des Services financiers, ces mêmes propos sont alors tenus :

« Cette audience examinera dans quelles mesures le gouvernement des États-Unis pourrait considérer les cryptomonnaies comme de la monnaie, et l’utilisation potentielle à l’échelle nationale et mondiale de ces dernières. Le Sous-Comité évaluera par la suite quels seront les critères à prendre en compte et quelles utilités auraient les banques centrales à s’en servir. »

L’audience sera constituée des membres suivants :

  • Dr. Rodney J. Garratt, Maxwell C. et la Présidente Mary Pellish, professeur d’économie de l’Université de Santa Barbara en Californie.
  • Dr. Norbert J. Michel, Directeur, Centre d’analyse de données, The Heritage Foundation.
  • Dr. Eswar S. Prasad, Chercheur Senior, The Brookings Institution.
  • Mr. Alex J. Pollock, Membre Honorable du Comité, R Street Institute.

Quelques mois auparavant, le Congrès avait publié une étude économique faisant l’éloge de Bitcoin et des cryptomonnaies. Le rapport fastidieux y consacrait un chapitre complet, stipulant que la blockchain pouvait être le nouvel Internet de demain, et que les cryptomonnaies avaient la possibilité d’éclipser la suprématie des monnaies fiat.

Les cryptos attirent de plus en plus l’attention de l’élite gouvernementale

Ce sujet d’actualité parvient à obtenir un intérêt grandissant de la part des régulateurs nationaux, mais aussi de la législature bicamérale du gouvernement fédéral des États-Unis comme outil de politique monétaire pouvant s’avérer utile pour les gouvernements, et plus particulièrement pour les banques centrales du monde entier. En effet, la banque des banques centrales, la BRI, s’était déjà emparée du sujet en mars dernier; mais elle avait été beaucoup plus pessimiste à leur propos et appelait à une intervention politique pour mettre fin aux cryptomonnaies.

De son coté, le congrès américain a quant à lui estimé que de plus amples recherches et discussions méritaient d’être menées. En outre, il mentionne :

« En ce qui concerne l’émission de cryptomonnaies par des autorités de régulations financières, certaines banques centrales avancent que leur utilisation serait bénéfique car la gestion de liquidités et la valeur monétaire sont, en plus d’être préprogrammées, perçues comme immuables. Par exemple, seulement 21 millions de BTC seront en circulation et le dernier bitcoin sera émis vers 2140. Qui plus est, le créateur d’Ethereum a conçu ETH de manière à ce que la récompense du minage décroîsse de manière exponentielle dès que plus de blocs sont crées, et, selon ses calculs, plus aucun ETH ne serait créé une fois le seuil de 100 millions atteint. »

Le document paru en mars dernier continue ainsi :

« Les cryptomonniaes et les ICOs font actuellement la une de nombreux médias, et le rythme effréné de l’innovation financière dans le monde de la blockchain étonne les plus sceptiques. Néanmoins, avec tous les gros titres centrés sur les applications financières, les gens peuvent passer à coté de la révolution numérique qui se produit actuellement et délaisser d’autres applications blockchain tout aussi performantes. Pis encore, les gens pourraient avoir peur des nouveaux développements technologiques associant alors la blockchain à quelque chose de négatif. La technologie blockchain offre un moyen décentralisé, sécurisé et efficace de stocker presque tous types de données sur différentes plateformes. »

Sources : Bitrates ; Coindesk ; Dailyhodl ; AMBcrypto ; United States House of Representatives || Image from Shutterstock

Jean-Armand Figeac

Jean-Armand est basé à Zürich et travaille depuis 2018 comme Consultant Blockchain pour l’entreprise phare du marché suisse des télécommunications . Son parcours dans la Fintech a débuté en 2016 comme analyste risque de crédit au sein d’une start-up Zurichoise. Il a oeuvré de nombreuses années pour diverses entreprises internationales de renom, des PME et TPME sur trois continents durant ces dix dernières années. Diplômé d’un Master en Banque et Finance de l'Université de Lucerne, Jean-Armand passe la majeure partie de son temps libre à perfectionner ses connaissances dans les langues étrangères telles que le russe, le swahili, l’arabe et l’allemand.