Worldcoin (WLD) continue d’inquiéter les autorités, cette fois en Allemagne
Depuis sa création, le projet Worldcoin (WLD) et ses scans d’iris d’œil humain ne sont pas vus d’un bon œil (justement) par les autorités à travers le monde. Encore en juin dernier, toutes les opérations de collectes de données personnelles, et surtout de données biométriques, de Worldcoin étaient suspendus en Espagne. Aujourd’hui, c’est en Allemagne que le projet est scruté par les régulateurs.
- Le projet Worldcoin, renommé World (WLD), a été scruté par les régulateurs allemands de la BayLDA qui ont conclu à des mesures coercitives en raison de fortes inquiétudes sur la gestion des données personnelles collectées (scan d’iris notamment).
- La World Foundation a été jugée non conforme au RGPD par le BayLDA, qui a exigé une conformité stricte et la preuve d’un consentement explicite pour la collecte de données biométriques sensibles.
Les régulateurs de la BayLDA en Allemagne viennent de conclure leur enquête sur Worldcoin
Le projet Worldcoin, renommé récemment World (WLD), consiste notamment à donner à chaque humain un identifiant unique, basé sur le scan de l’iris de ses yeux (réalisé par les représentants du projet, avec un appareil sphérique appelé « Orb »).
Étant donné que cette collecte enregistre des données biométriques ultra-sensibles (surtout qu’une photo faciale est également effectuée), une autorité allemande de protection des données, l’Office bavarois de contrôle de la protection des données (BayLDA, pour Bayerisches Landesamt für Datenschutzaufsicht) a enquêté sur le sujet.
Et ce 19 décembre 2024, un communiqué officiel du BayLDA annonce que des mesures coercitives vont être prises contre World, suite aux conclusions de son enquête et a de fortes inquiétudes qui en sont sorites concernant la gestion des données personnelles collectées.
La collecte de données personnelles du projet World ne respecte pas le RGPD
Selon les enquêteurs bavarois du BayLDA, la World Foundation n’est pas en conformité avec le Règlement général sur la protection des données, ou RGPD. L’autorité allemande a ainsi ordonné aux équipes de World de mettre en œuvre une procédure de suppression des données qui soit conforme aux normes du GDPR sous un délai d’un mois à compter de la date de ce communiqué.
De plus, suite à la clôture de cette enquête, qui avait été ouverte initialement en avril 2023, le projet World sera obligé à l’avenir de fournir la preuve d’un consentement explicite pour certaines des étapes de sa collecte de données personnelles biométriques.
« Avec la décision d’aujourd’hui, nous appliquons les normes européennes en matière de droits fondamentaux en faveur des personnes concernées dans une affaire technologiquement exigeante et juridiquement très complexe. Tous les utilisateurs qui ont fourni à « Worldcoin » les données biomètre de leurs iris auront à l’avenir la possibilité de faire valoir sans restriction leur droit à l’effacement [de ces données]. »
Michael Will, président de la BayLDA
Les ennuis germaniques du jour de World se rajoutent à toute une série, rencontrés un peu partout dans le monde depuis le lancement du WLD et de ses scans d’iris. En plus, en juillet 2024, est venu s’ajouter à cela des accusations de délits d’initié. Ce projet de Sam Altman, initié en 2019, n’a manifestement pas fini de faire couler beaucoup d’encre.