Venezuela : DASH en vogue

Une fois entré sur le marché vénézuélien, DASH semble être de nouveau à flots. Ayant testé à deux reprises le support aux alentours des 135 $, durant les 2 dernières semaines, l’altcoin s’envole pour quelques temps vers les 200 $. La crise vénézuélienne y est pour quelque chose…


Venezuela x DASH = deuxième plus grand marché

On pourra dire que l’équipe de Dash, cryptomonnaie créée par Evan Duffield en 2012, et ayant pour objectif d’offrir une alternative numérique totalement décentralisée à l’argent liquide, aura connu un été agité. Après que le compte Twitter du PDG, Ryan Taylor, ait été piraté, celui-ci se retrouve maintenant installé sur un siège éjectable. Inquiet du sort de la cryptomonnaie, sept raisons avaient auparavant été mentionnés pour justifier son renvoi de la compagnie.

Assis de manière bien inconfortable sur ce siège, Taylor ne peut rester muet et doit prendre les devants. Les terres vénézuéliennes sauront alors lui donner de la vigueur et de l’encouragement. En effet, il semblerait que ce soit en Amérique du Sud, et plus particulièrement dans le pays contrôlé par le président – quelque peu contesté ces temps-ci – Nicolás Maduro, que la monnaie au logo bleu cyan semble percer. Quelques centaines de commerçants ont déployé les moyens nécessaires pour accepter Dash via leurs terminaux de vente (Points of Sale – PoS). Ryan Taylor s’est alors empressé de relater la nouvelle et affirme que ces derniers augmentent de semaine en semaine.

« Nous enregistrons des dizaines de milliers de téléchargements de wallets dans ce pays chaque mois. Au début de cette année, le Venezuela est devenu notre deuxième marché, devançant alors même la Chine et la Russie qui, eux, utilisent Dash de manière régulière. Il aura fallu beaucoup de temps pour obtenir les 50 premiers téléchargements, puis atteindre la centaine, mais début juillet, nous étions déjà arrivés à près de 400 ; actuellement nous en sommes à 800. En moyenne, ces jours-ci, nos données nous indiquent que 200 téléchargements mensuels sont effectués. » Ryan Taylor, PDG de Dash.

Nouveau partenariat pour Dash : KRIP

La hausse du prix de Dash semble avoir été stimulée par cette très forte demande, mais aussi grâce au partenariat établi avec l’entreprise Kripto Mobile Corporation (KRIP), entreprise sud-américaine active dans l’adoption des cryptomonnaies via des applications smartphones. Le PDG de Dash confie que ce partenariat exclusif augmentera l’adoption de l’altcoin à hauteur de 10 000 personnes par mois (c’est-à-dire près de 12 fois plus qu’actuellement…ndlr). KRIP serait-elle un catalyseur pour les crypto-enthousiastes vénézuéliens ? Un dopant ? Un concentré de vitamines ? Ou tout simplement un espoir ?

En tout cas, le PDG est formel et s’empresse d’ajouter que :

« Notre partenariat avec KRIP mettra en œuvre toute la dynamique et les mesures nécessaires pour l’utilisation de Dash au sein des smartphones des consommateurs vénézuéliens : nous prévoyons 10 000 nouveaux usagers par mois. Les smartphones KRIP auront un wallet Dash natif afin de stocker et d’obtenir des coins Dash. L’application annexe, Bitrefill, permettra aux utilisateurs de Dash de s’en servir auprès de divers services. » Ryan Taylor, PDG de Dash.

Nous ne pouvons que l’espérer pour le PDG, car si ces chiffres s’annoncent être un peu trop gonflés, son siège risquerait bien de s’enclencher et le propulser…not to the moon.

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Sources : CryptoCompare ; CoinTelegraph ; Ethereum World News || Image from Shutterstock

Jean-Armand Figeac

Jean-Armand est basé à Zürich et travaille depuis 2018 comme Consultant Blockchain pour l’entreprise phare du marché suisse des télécommunications . Son parcours dans la Fintech a débuté en 2016 comme analyste risque de crédit au sein d’une start-up Zurichoise. Il a oeuvré de nombreuses années pour diverses entreprises internationales de renom, des PME et TPME sur trois continents durant ces dix dernières années. Diplômé d’un Master en Banque et Finance de l'Université de Lucerne, Jean-Armand passe la majeure partie de son temps libre à perfectionner ses connaissances dans les langues étrangères telles que le russe, le swahili, l’arabe et l’allemand.