Ripple contre la SEC : 200 millions de $ dépensés pour se défendre contre le régulateur
Frais de justice – Le procès de la Securities and Exchange Commission (SEC) contre Ripple est probablement un des événements les plus observés de l’écosystème crypto. L’issue de la procédure est régulièrement annoncée dans les médias et récemment, c’est même le CEO de la société qui l’espérait pour l’été prochain. Brad Garlinghouse semble d’ailleurs fatigué et légèrement agacé par la durée de cette affaire, mais également par le montant dépensé par son entreprise en frais de justice. Mais au-delà du cas particulier de Ripple, il regrette que son pays prenne du retard sur le reste du monde et déconseille même aux startups du web3 de s’installer aux États-Unis. Les quatre vérités d’une voix qui compte dans la crypto, c’est maintenant.
Ripple aura dépensé 200 millions de dollars dans son procès contre la SEC selon Brad Garlinghouse
En début de semaine, le luxueux complexe hôtelier Madinat Jumeirah a accueilli le Dubaï Fintech Summit pendant deux jours. Sous le haut patronage de Son Altesse Cheikh Mohammed bin Rashid Al Maktoum, Premier ministre des Émirats arabes unis, il fut question de web3, d’investissement, de cryptomonnaie, de finance et bien sûr, de régulation. Dans le cadre d’une discussion libre de 20 minutes sur ce qui fait avancer – ou pas – le secteur, Brad Garlinghouse s’est laissé aller à quelques déclarations bien senties à propos du régulateur américain et de la procédure qui l’oppose à son entreprise.
Interrogé par Dan Murphy, journaliste pour CNBC et modérateur d’un jour, le CEO de Ripple a fait une déclaration qui pourrait surprendre plus d’un observateur. Il a en effet avoué qu’à l’issue du procès à rallonge qui l’oppose à la SEC, il pourrait finalement avoir dépensé près de 200 millions de dollars pour assurer la défense de sa société. Et pour lui, « tout ceci n’a pas beaucoup de sens ». Mais au-delà des conséquences financières, il a déclaré que cet épisode aurait forcément des répercussions néfastes pour tout le secteur américain de la crypto qui pâtit d’une régulation incertaine et floue.
Brad Garlinghouse regrette que la SEC, Gary Gensler en tête, ait privilégié « la politique politicienne » avant l’intérêt général.
Le CEO déconseille aux entreprises de s’installer aux États-Unis tant que la règlementation n’a pas évolué
D’ailleurs, il concède que Ripple va probablement s’étendre aux Émirats arabes unis justement pour contourner les errements règlementaires de Washington. Toujours selon lui, la plupart des acteurs du secteur de la crypto et du web3 sont plutôt raisonnables et sont prêts à respecter les règles du jeu, pourvues qu’elles soient claires ! Or, c’est loin d’être le cas.
C’est d’ailleurs cette situation qui le pousse à carrément déconseiller son pays à des entrepreneurs tentés par l’aventure web3 :
« Si j’étais vous, je ne commencerais pas aux États-Unis. »
Voilà le message qu’il adresse aux forces vives américaines et c’est une petite révolution dans le pays. Nous avons tous en tête l’image d’un pays de pionniers qui fait la part belle à l’innovation comme dans la Silicon Valley. Mais si on en croit le CEO, tant que les États-Unis ne se doteront pas d’une règlementation claire à propos des cryptos, il ne fait pas bon y investir de l’argent. Ce message subliminal s’adresse bien évidemment encore à Gary Gensler, récemment chahuté par une commission parlementaire à propos de la nature de l’ETH.
Depuis plus de deux ans que dure la procédure, le jeton XRP subit des hauts et des bas sur les marchés alors que la communauté, très forte, se raccroche à un jugement final positif qui relancerait la hype du jeton maison. Mais plus que le cas précis de Ripple, c’est tout le secteur qui attend la décision de l’oncle Sam qui va devoir déterminer qui, de la SEC ou de la CFTC, est à même de réguler les cryptos.
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