100$ de bitcoins offerts – Qu’auriez-vous fait en 2014 du « MIT Airdrop » ?

Le HODL, plus facile à dire qu’à faireLes histoires d’investisseurs précoces de bitcoins (BTC) devenus riches à millions ne manquent pas dans la cryptosphère. Mais cela nécessite souvent, soit une très forte volonté, soit la chance d’avoir « oublié » ces BTC pendant un certain temps (mais aussi de de pouvoir les récupérer). Dans la plupart des cas, on s’en sert un peu, pour tester et payer. Et quelque temps après, on réalise qu’on a payé une fortune certaines choses assez futiles.

100 dollars de BTC qui vaudraient une fortune aujourd’hui

Dans la cryptopshère, le « Pizza Day » est un jour anniversaire célèbre, car il nous remémore l’achat de 2 pizzas le 22 mai 2010, pour la modique somme (à l’époque) de 10 000 bitcoins. Car si ces BTC ne valaient en tout qu’une quarantaine de dollars à l’époque, il s’échangeraient maintenant pour pas loin d’un demi-milliard de dollars.

Or, ainsi que le rapporte la chaîne CNBC, une aventure similaire est arrivée à des étudiants de la prestigieuse école d’ingénieurs du Massachusetts Institute of Technology (MIT) aux États-Unis.

En octobre 2014, Jeremy Rubin était étudiant en deuxième année lorsqu’il a décidé d’organiser une donation de 100 dollars en BTC à chaque étudiant de première année du MIT.

« Nous voulions que Bitcoin soit plus présent dans le monde et nous voulions diffuser la technologie. Nous voulions également étudier ce qu’implique la distribution d’un nouvel actif »

Jeremy Rubin

7 mois plus tard, aidé par les dons d’anciens étudiants et d’amateurs de bitcoins, le jeune homme a ainsi distribué près de 500 000 dollars de bitcoins aux 3 108 étudiants de premier cycle ayant accepté de recevoir ce « MIT Airdrop ».

100$ en bitcoins, une tentation un peu trop forte pour certains

Malheureusement, une bonne partie des étudiants – environ 25 % – ont rapidement revendu ou dépensé leurs dons en BTC avant même la fin de l’année 2017 et son bull run, qui avait mené Bitcoin aux portes des 20 000 dollars.

C’est notamment le cas de Van Phu, aujourd’hui ingénieur logiciel et co-fondateur du courtier en cryptomonnaies Floating Point Group. Ce dernier a en effet utilisé sa donation en bitcoin pour s’acheter des sushis dans un restaurant japonais proche de l’Institut de technologies, qui acceptait les BTC. Ces mets à base de poissons crus lui auront coûté très chers, puisque cette somme représente aujourd’hui l’équivalent de plus de 10 000 dollars.

Reste qu’une grande majorité de ces apprentis ingénieurs a conservé ce don en bitcoins comme un investissement, démultipliant ces 100 dollars en bien plus.

Même au sein d’une communauté férus de technologie, l’utilisation et la compréhension de Bitcoin n’était pas évidente à l’époque, et son avenir tout aussi compliqué à prévoir. Aujourd’hui, le roi des cryptos est toutefois aidé par le risque d’hyperinflation généralisée des monnaies fiduciaires, qui fait de lui une possible valeur refuge aux côtés de l’or. Mais la tentation de revendre plutôt que HODLer fermement ses BTC sera toujours là, quand Bitcoin sera en haut des montagnes russes que constituent ses cours.

Rémy R.

Issu d’une formation universitaire en Sciences, je m’intéresse aux blockchains et à Bitcoin depuis 2013 et en ai même miné à l’époque. La bulle qui s'en est suivie m'en a détourné, mais je m'y suis replongé depuis 2017 et les étudie depuis avec passion.