Bitcoin : le Trésor US sanctionne des cybercriminels basés en Iran
Guerre on-chain – Des adresses Bitcoin (BTC) rejoignent la liste noire du Bureau du contrôle des actifs étrangers (OFAC), pour ses supposées relations avec un groupe de ransomware iranien.
L’OFAC blackliste de nouvelles adresses Bitcoin
Des adresses Bitcoin sont non grata au pays de l’Oncle Sam. Selon un communiqué du 14 septembre dernier, la liste noire du Bureau du contrôle des actifs étrangers du département du Trésor des États-Unis, accueille de nouveaux venus, dont des adresses cryptos qui seraient liées à un groupe de ransomware iranien.
Cette mesure cible également deux entités qui appartiendraient à ce groupe, supposément affilié au Corps des gardiens de la révolution islamique d’Iran. L’organisation aurait mené des attaques cybernétiques, dont celles ayant compromis les systèmes d’un hôpital pour enfants aux Etats-Unis.
Elle aurait également eu dans son viseur « le personnel militaire, diplomatique et gouvernemental des États-Unis et du Moyen-Orient ».
Des adresses BTC utilisées pour du ransomware ?
L’OFAC s’attaque à sept adresses BTC qui seraient liées aux deux Iraniens, Ahmad Khatibi Aghada et Amir Hossein Nikaeed Ravar. Ces personnes sont sanctionnées pour leurs relations avec la société de technologie et de services informatiques Afkar System, qui est l’une des deux entités mises en cause par le Bureau.
Ahmad Khatibi Aghada occupe le poste de CEO d’Afkar System, et siège à son conseil d’administration. Ses relations avec l’entreprise remontent au moins à 2017. Amir Hossein Nikaeed Ravar a été un employé de la société de 2015 à 2019. Tous les deux auraient contribué à « à la compromission des réseaux des victimes ».
Dorénavant, toutes organisations ou personnes physiques américaines entrant en contact avec ces entités et ces ressortissants iraniens, que l’institution iranienne a spécialement désignés, s’exposent à des poursuites judiciaires. Les transactions impliquant ces adresses BTC sont donc illégales.
Vers une surveillance on-chain accrue par les Etats-Unis ?
L’OFAC veut suivre à la trace les transactions cryptos on-chain, et l’agence a même investi dans un outil qui lui permettrait de mener à bien cette mission. Elle avait lancé l’année dernière, un appel d’offres pour un « outil de traçage de blockchains ».
Et ce n’est pas la première fois que le Bureau s’attaque à un ressortissant iranien, soupçonné d’être lié directement ou indirectement à des activités nuisant aux intérêts des Etats-Unis. L’agence avait blacklisté l’Iranien Mohammad Ghorbaniyan, qui avait donné sa version des faits, en 2018.
Si les sanctions de l’OFAC qui visent à réprimer des criminels impliqués dans des cyberattaques sont tout à fait légitimes, l’agence s’est tout de même attiré la colère de la communauté crypto en s’en prenant au mixeur Tornado Cash.
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