Economie : Donald Trump utilise Nvidia pour faire pression sur la Chine
Du grand Trump ! Depuis son investiture, le 47e président des États-Unis a multiplié les décisions controversées. Cela inclut notamment le bannissement – ou la revente – de la plateforme TikTok aux États-Unis ou encore l’interdiction des véhicules électriques chinois. En parallèle, Donald Trump vient de mettre les pieds dans le plat de l’affaire DeepSeek. En effet, il souhaite restreindre les ventes de puces Nvidia à la Chine. Et cette décision pourrait bien être mise en place prochainement…
- Suite au déploiement de DeepSeek, Donald Trump envisage de restreindre les ventes de puces Nvidia à la Chine.
- Cette interdiction pourrait être la quatrième depuis 2022, soulignant une méfiance croissante envers la Chine.
Donald Trump : pas de puces Nvidia H20 pour la Chine
Le développement de l’intelligence artificielle (IA) donne lieu à une véritable guerre concurrentielle dont la portée est internationale. D’autant plus avec le développement de la solution chinoise DeepSeek en train de déséquilibrer les marchés.
Un écosystème au centre duquel trône le mastodonte Nvidia, en train d’exploser tous les records de développement. Mais il se pourrait bien que cette fête vienne d’être gâchée par le déploiement de la solution chinoise DeepSeek, présentée comme beaucoup plus rentable.
Et cette situation n’est pas du tout du goût de Donald Trump, connu pour sa grande méfiance à l’égard de la Chine. C’est la raison pour laquelle son administration serait en train d’envisager une interdiction des exportations de processeurs H20 AI de Nvidia vers cette destination, selon des rumeurs rapportées par le média Bloomberg.
Une décision hautement polémique. D’autant plus si l’on considère que ces puces H20 sont déjà une version plus lente des processeurs H100 de Nvidia. C’est-à-dire une solution spécialement conçue pour le marché chinois afin de se conformer aux sanctions américaines existantes.
Une décision aux lourdes conséquences
Si cette interdiction est mise en œuvre, ce serait la quatrième fois depuis 2022 que le gouvernement américain impose de telles restrictions sur les exportations de puces et de semi-conducteurs vers la Chine. Autant dire que cela devient une sorte d’habitude.
En effet, ce contexte politico-concurrentiel avait déjà poussé le président Joe Biden à interdire la vente de processeurs Nvidia H100 à la Chine dès octobre 2022. Mais au lieu de freiner les ambitions chinoises, cela n’avait fait qu’accélérer sa capacité à développer une IA moins couteuse, sans passer par la technologie américaine.
De plus, malgré des contrôles plus stricts annoncés en 2023, certaines entités affiliées à l’État chinois ont réussi à contourner les sanctions américaines. Cela en accédant à des ressources interdites via des plateformes de cloud computing comme Amazon Web Services.
Dans le même temps, les critiques soutiennent que ces contrôles d’exportation réduisent la compétitivité des entreprises américaines, sous couvert d’une pseudo sécurité nationale. Avec un résultat inefficace – voire totalement contre-productif – pour empêcher des nations comme la Chine d’accéder à la puissance de calcul IA.
Résultat de cette opération, l’action Nvidia dévisse de plus de 20 % depuis son dernier sommet du 6 janvier à 149 $. Car cette nouvelle restriction pourrait affecter les bénéfices de l’entreprise, tout en érodant la part de marché des États-Unis dans le secteur de l’IA au niveau mondial. Mais peut être est-ce pour Donald Trump une opportunité unique de placer son projet Stargate, doté d’une enveloppe surréaliste de 500 milliards de dollars. Tout est possible…