
Les investisseurs institutionnels vont doubler leur exposition aux cryptos d’ici 2028
Le tsunami financier pour les cryptos ne fait que commencer. Ceux qui sont surnommés « les zinzins » dans le milieu de la finance, c’est-à-dire les investisseurs institutionnels, ont changé la face de la cryptosphère. Surtout depuis l’arrivée des ETF Bitcoin au comptant en 2024. Et c’est loin d’être fini, selon un récent rapport de State Street, la majorité des investisseurs institutionnels prévoient d’augmenter significativement leur exposition à Bitcoin (BTC) et aux actifs numériques.
- Les investisseurs institutionnels modifient considérablement la dynamique de la cryptosphère en augmentant leur exposition aux actifs numériques.
- Selon un rapport de State Street, 60 % des professionnels financiers prévoient d’augmenter leur allocation en cryptomonnaies, avec une tokenisation des actifs attendue pour révolutionner les marchés financiers.
Les professionnels de la finance veulent plus de Bitcoin et de cryptos dans leurs portefeuilles
Avant de commenter son rapport sorti ce 9 octobre 2025, rappelons d’abord que State Street Corporation (action STT sur le NYSE) est l’un des principaux fournisseurs mondiaux de services financiers aux investisseurs institutionnels. Avec 49 000 milliards de dollars d’actifs sous garde et/ou administration et 5 100 milliards de dollars d’actifs sous gestion. Autant dire que State Street s’y connaît en matière de « zinzins ».
Dans son étude intitulée « 2025 Digital Assets Outlook », State Street fait le point sur l’adoption des cryptomonnaies par les investisseurs institutionnels et les résultats sont très positifs. En effet, on apprend que près de 60 % des 324 professionnels de la finance interrogés prévoient d’augmenter leur allocation dans les actifs numériques l’année prochaine, et que cette exposition aux cryptos des zinzins va même doubler d’ici 2028.
Par ailleurs, plus de la moitié d’entre eux pensent que 10 à 24 % des investissements institutionnels seront tokenisés d’ici à 2030, et se feront donc via les réseaux blockchains.
« L’accélération de l’adoption des technologies émergentes est remarquable. Les investisseurs institutionnels vont au-delà de l’expérimentation et les actifs numériques sont désormais un levier stratégique pour la croissance, l’efficacité et l’innovation. »
Joerg Ambrosius, président des services d’investissement de State Street

La tokenisation des actifs du monde réel (RWA) est en marche
Parmi les raisons invoquées pour expliquer cette transition numérique, on trouve en tête de liste la transparence des opérations (52 %), la rapidité des transactions (39 %) et la baisse des coûts de fonctionnement (32 %). Par ailleurs, ces professionnels de la finance estiment qu’ils pourraient économiser jusqu’à 40 % de leurs dépenses grâce à la transparence permise par les blockchains.
Enfin, on apprend que les classes d’actifs qui devraient être les premières à être tokenisées sont les actions privées et les obligations privées afin de débloquer de la liquidité et de l’efficacité dans ces marchés secondaires qui sont traditionnellement peu liquides.
« Nous voyons nos clients réorganiser leurs modèles opérationnels autour des actifs numériques. (…) Beaucoup construisent des équipes dédiées, et près d’un sur cinq prévoit de faire de même. Des obligations et des actions tokenisées aux monnaies numériques de banques centrales, en passant par les stablecoins et la monnaie tokenisée, le changement n’est pas seulement technique, il est stratégique. »
Donna Milrod, directrice des produits de State Street
Avec des acteurs comme State Street qui accompagnent leurs riches clients institutionnels vers le numérique des blockchains, et qui les aident à passer à la tokenisation, on comprend mieux pourquoi certains analystes prévoient un marché des tokens RWA de plusieurs milliers de milliards de dollars dans les années qui viennent. Avec en plus les ETF de Bitcoin/Ethereum et de bientôt d’autres cryptos pour s’exposer au secteur, les zinzins ne font aujourd’hui que commencer à embarquer dans la cryosphère.
